La plénitude du septantaire

L'HOMME?

La plénitude du septantaire

A sa naissance, l’homme est nu, il est vierge de tout "parfum" des autres hommes. (A ce stade, le bébé de Cro-Magnon est semblable au nôtre)

Son destin va aussitôt être très marqué par le conditionnement qui lui sera imposé par sa parenté au sens le plus large de cette expression.

Enfant, il s’habillera des us de son entourage, us qu’il adaptera à sa personnalité lors de son adolescence.

Puis l’Homme jeune prendra sa place dans le monde qui l’entoure et il s’emploiera alors à valoriser sa condition d’Homme et ceci à l’aune de son état de réflexion.

Généralement, il fonde une famille et, devenant responsable de ses enfants, ses pensées sont préoccupées par la nécessité d’assurer les meilleures conditions de vie pour sa progéniture.

Les enfants devenus indépendants, et tout en continuant à se préoccuper d’assurer son existence matérielle dans le monde qui l’entoure, l’Homme se prend à penser davantage à l’organisation de la société, il se sent « mûr à point » pour affirmer le bien et définir le mal.

Et voila que la vie continue (généralement) et que notre Homme sent poindre la fin de son action terrestre et que, pour lui, cette fin est désormais visible, il fait alors le bilan de son expérience, c'est-à-dire de sa vie et des vies qu’il a le mieux connues, sa famille, ses amis proches et il fait aussi le bilan de l’évolution de la collectivité pendant son temps d’observation.

Cette observation lui montrera, à coup sûr, la diversité infinie des caractères humains et de leurs actions, de leur comportement et cela lui fera apparaitre la richesse de chaque individu mais aussi ses défauts qu’il qualifiera souvent de graves. A ce moment la logique lui imposera de penser que « les autres » auront la même vision de lui et le gratifieront tout autant de défauts parfois graves.

Ainsi après sept décennies il est permis, et vivement conseillé par moi-même, de reculer sa chaise en se positionnant un moment dans le fauteuil du spectateur de ce grand théâtre humain. Dans cette position, qui rappelle celle de celui qui est arrivé aux portes de la mort clinique mais qui en réchappe, dans cette position donc la sérénité s’installe, la vanité s’assoupit et la plénitude du bonheur s’installe.

Alors, ce septantaire va tenter de divulguer son secret, mais les plus jeunes acteurs de la grande pièce sont captivés par la scène sur laquelle ils se produisent bon gré, mal gré et écoutent d'une oreille, parfois polie, en attendant qu’ils deviennent septantaires à leur tour.