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Yug DRAFFOB , Vive la Vie

Sur la route de la vie, chacun de nous est Unique dans l'éternité comme dans l'infinité. Fierté et Modestie!

Tête en l'air à Forcalquier: la punition!

 

Forcalquier : Chacun de nous connait de nom cette petite ville de Provence, nichée au bas de la montagne de Lure .

Au moyen âge  la ville était fort importante,  et,  par exemple,  dans les années 1200,  les quatre  filles de Raymond Bérenger IV, comte de Forcalquier,  épousèrent quatre rois. 

En 1066, l’église devint une concathédrale avec celle de Sisteron.

Les Cordeliers et les Visitandines y établirent des couvents.

Une forteresse était élevée sur le piton rocheux qui domine la ville.

Les guerres de religion furent l’occasion de détruire le château et l’on attendit le 19ème siècle pour édifier sur le sommet de l’ancienne citadelle,  la chapelle Notre dame de Provence.

C’est donc dans cet écrin de pureté provençale que deux couples d’amis se retrouvèrent par une belle journée de juillet 2017.

Le premier couple,  déjà établi dans le village depuis quelques jours,  s’était empressé de gravir le chemin encore un peu sauvage permettant l’accès à la terrasse de la citadelle. De là haut une vue à 360° faisait tourner les âmes.  C’est donc bien ici que doit débuter la visite de la ville.

Le rendez-vous était fixé au seuil de l’ex concathédrale à l’heure de l’apéritif.  Comme à son habitude le soleil était également présent depuis le matin et la chaleur l’accompagnait ostensiblement.

Il avait été prévu un déjeuner républicain sur une terrasse ombragée et enserrée dans les murs de pierres de la vieille ville.

Cependant, et à l’unanimité,  les quatre amis décidèrent de s’élever,  sans attendre,  vers le sommet en vue d’admirer le paysage.  Ils jugèrent,  à bon escient,  que cet exercice serait plus profitable à ce moment qu’après les agapes  à l’aïoli ou au canard.

Etroites ruelles,  petits escaliers de pierres,  panonceau « la citadelle »,  chemin vague  mais grimpant, échanges de propos à gogo monopolisant l’attention,  ils se retrouvèrent bientôt sur un terrain très pentu et qui semblait être « privé », mais,  enhardis par la chaleur et l’appétence d’un sympathique repas,  les quatre septuagénaires continuèrent leur ascension,  et là,  derrière une rangée d’arbres,  en effet,  le terrain était bien privé,  privé de sortie,  une haute clôture grillagée barrait l’intégralité du passage  alors que, juste de l’autre côté,  le chemin officiel semblait les narguer.

Un choix cruel se présentait à eux, fallait-il redescendre ? mais non quand même !  pas  avant d’avoir vérifié  s’il n’existait pas  une issue plus favorable.  Ils longèrent donc la clôture  en traversant une végétation,  elle aussi hostile,  et soudain, …soudain en pied de grillage  un passage pour animaux ou enfants  se dévoilait devant leurs yeux indécis.  Les messieurs interrogèrent alors leurs douces exquises,  et,  interprétant  leur silence comminatoire,  ils se couchèrent sur le sol  (heureusement très sec)  pour ramper et franchir résolument  cet obstacle à leur liberté.   Puis à l’aide de la galanterie naturelle de leurs maris,  les deux mamies intégrèrent à leur tour le chemin de ronde.

La morale de cette histoire est que, même pour s’élever vers le ciel, il convient de ne pas garder la tête en l’air.  

Yug Draffob 07/2017

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