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Yug DRAFFOB , Vive la Vie

Sur la route de la vie, chacun de nous est Unique dans l'éternité comme dans l'infinité. Fierté et Modestie!

Le chat futé s'appelle Pataulait

Ah, Chat alors...

Ah, Chat alors...

Le chat futé

Mon chat habitait une maison un peu à l'écart de la ville. On peut affirmer qu'il s'y plaisait énormément, d'ailleurs il s'y plaisait de grand père chat à petits fils chat, et ce, depuis plus d'un siècle.

La particularité de cette impressionnante  lignée de chat est de s'intéresser aux mœurs de l'espèce humaine et de se transmettre les observations obtenues.

Pataulait, mon chat,  sentant l'âge venir bien que toujours en grande forme, il allait sur ses 10 ans, perçut l'impératif besoin d'apporter sa contribution à la saga familiale. Il était tout imprégné de la narration de son grand père et de ses aïeux et était très désireux de remplir sa mission. Bien entendu, il lui fallait aussi engendrer un fils et dans sa maison trop isolée, il n'avait pas encore pu rencontrer la chatte de ses rêves.

C'est ainsi, qu'un dimanche de printemps, le soleil à peine levé, il s'engagea sur le bas côté de la route en direction de la ville, ville dans laquelle il était persuadé de découvrir la mère de son futur fils et, coup double, une foule d'humains à observer.

Alors qu'il trottinait paisiblement la truffe au vent et avant même son arrivée vers les premiers immeubles, il remarqua de loin une grande animation  au milieu de la route. Il s'approchât prudemment et vit qu'hommes et véhicules étaient entremêlés le tout, dans un grand concert de voix humaines, de  klaxons et autres bruits de toutes sortes. Mais Pataulait qui était plus curieux que peureux, continua bravement son approche attiré par la couleur jaune ultra dominante et par la puissante odeur de merguez et autres grillades. Il régnait là une vraie ambiance de fête bien que toutefois de nombreux individus semblaient se forcer à la joie, surtout ceux qui étaient dans leurs voitures.

C'est pourquoi Pataulait ne s'attardât pas. Ce chat, très finaud, ne souhaitait pas décrocher le statut de victime collatérales des excès humains et après avoir précisément mémorisé la scène il continua son cheminement vers le centre de la ville.

Il fut rapidement surpris par la présence d'herbes et de massifs de fleurs en un peu partout, c'était beau et c'était globalement propre et cela ne correspondait pas vraiment aux dires de ses ancêtres. Il trouva cela si agréable, que tout en continuant son chemin, il envisageât un moment d'établir ses pénates ici même,

Cependant le voila maintenant arrivé sur la place du marché. Il admira l'abondance de nourritures de toutes les formes et de toutes les couleurs, mais son instinct le conduisit inévitablement vers le stand du charcutier. Et là, ce fut une grande déception, toutes les saucisses et autres bonnes choses étaient enfermées dans des coffres transparents et inaccessibles.

Alors il regretta vivement de ne pas avoir apporté de casse croute (son père lui avait dit que l'on trouvait toutes sortes de nourriture dans la ville), et là, il avait beau regarder partout, la ville était propre ou presque. Cependant l'odeur des saucisses lui avait creusé l'appétit et comme il en était fort marri, il baissa tristement la tête.

C'est alors, comme dans les contes de fées, qu'une bonne chatte vint à passer et fut émue par notre triste Pataulait. Aussitôt et sans autre forme de procès, elle le conduisit chez elle ou un beau morceau de "mou" attendait sur une assiette.  Evidemment, vous avez deviné la suite, dès qu'il fut reput, notre voyageur expliqua à sa nouvelle compagne  le but de son voyage et celle ci, émue, accepta immédiatement de lui concevoir un héritier. la chose accomplie elle lui proposa de le guider dans la jungle humaine.

 

Enfin, Pataulait put concentrer son observations sur la population à deux pattes. Sa mémoire avait enregistré que les hommes masculins étaient tous vêtus de façon très semblable, chaussures de cuir noir, pantalon strict, ceinture cuir brun, chemise claire et veste stricte aussi mais bourrée de poches tête nue et visage glabre. (Ses aïeux lui avait transmis que beaucoup plus anciennement les têtes des hommes étaient chapeautée , parfois d'un tuyau de poêle, ou d'un melon, ou encore d'une sorte de casquette).

Et bien, ce jour là les cheveux, parfois rares, volaient au gré du vent pour les plus anciens tandis que les plus jeunes cachaient leur tête dans une vaste capuche. Quand aux vêtements, les hommes jeunes portaient des pantalons de moult formes et longueur pour le bas et en haut ils étaient recouverts d'une sorte d'enveloppes en tissu bariolé pendant grossièrement. Les plus anciens arboraient tristement des tenues mêlant l'ancien et le nouveau. Mais le plus étonnant était leur visage qui étaient devenus pileux avec des formats variés, on voyait cependant des hommes rasés dans la population la plus âgée.

Continuant son observation notre chat, très peu porté par l'homophilie, fut admiratif de la gent féminine. En effet, à contrario de leurs compagnons, elles affichaient leurs bras, leurs jambes et autres décolletés au soleil printanier, le reste de leur corps était recouvert d'une toile légère et colorée bien ajustée sur leur peau, qui mettait souvent en valeur leur enveloppe charnelle.  Et leurs cheveux presque toujours abondants mettaient en valeur un visage  couramment orné de petits compléments décoratifs.

Ce tour de ville achevé, Pataulait proposa à sa nouvelle épouse de prendre un petit mulot chez lui, ce qu'elle accepta avec empressement. Ils s'en revinrent donc au logis tout en devisant sur la gent humaine et son évolution. Et ce qui les avait marqué le plus était cette différence considérable entre les Hommes cachant leur corps et leurs formes et les Femmes les exposant tout au contraire.

 

La fin de cette histoire est que madame Chatte demeura chez Pataulait et que tous deux vécurent heureux avec leur progéniture.

 

Yug DRAFFOB   02/2019

SUITE

Vous l'avez compris, Pataulait et Madame chatte s'aimaient d'amour tendre, c'est ainsi qu'une étonnante connivence s'établit entre eux.

Madame Chatte, et cela n'étonnera personne, était très bavarde  mais aussi elle avait bien écouté ce qui se disait dans sa famille de grand mère, mère à fille.

Alors, nos deux amoureux éprouvaient un grand plaisir à échanger leurs impressions concernant le comportement des grands animaux à deux pattes. Certes ils aimaient leur présence mais à la seule condition que leur liberté à eux ne soit pas entravée et ils appréciaient plus encore quand les humains leurs offraient des repas à leur gout et leurs octroyaient une bonne ration de caresses.

Par exemple; madame chatte expliquait qu'il lui était de plus en plus difficile de croquer de bonnes nourritures en errant simplement à travers la ville; elle disait que quelques décennies plus tôt, c'était le bon temps, qu'il suffisait de sortir dans la rue et que l'on trouvait toujours une poubelle humaine mal fermée.  Certes, il était rare de trouver de bons morceaux de viande, mais il y avait toujours de quoi festoyer, alors que maintenant toutes les poubelles sont identiques et fermées avec un couvercle impossible à fracturer.

Pataulait la consolât immédiatement en lui passant tendrement une patte autour du cou et lui dit: Certes tu dis vrai, mais chez moi, un peu à la campagne, chez nous maintenant,  on ne peut pas se plaindre, les "deux pattes", vivent encore un peu comme avant et puis nous avons toujours quelques mulots pour nous amuser par ci par là, ou quelques petits oiseaux mal éduqués qui se laissent prendre. La vie n'est elle pas belle?

Oh Pataulait, tu sais quoi?  il y a quelque temps, j'ai échappé à une douloureuse expérience. Je m'étais fait mordre par un chien vicieux qui m'avait attaquée par derrière alors que j'étais assoupie pour une bonne sieste. Il m'avait ôté quelques poils et même du sang avait coulé sur ma belle robe..

- C'est bien vrai qu'elle est belle ta robe

- Flatteur va, mais je reviens dons chez mes "deux pattes", et aussitôt qu'elle me voit, la madame s'affole , elle me saisit et me place dans sa voiture en me disant qu'elle va me faire soigner par un vétérinaire.-

- Qu'est ce que c'est un vétérinaire.

- C'est un "deux pattes" qui te fait mal et prétend te guérir plus vite. Alors moi, dès que ma "deux pattes" à ouvert la porte de la voiture, j'ai filé de toutes mes forces et j'ai réussi à lui échapper.

- Je n'aurai qu'un mot: Bravo

-Après, j'ai attendu que ma plaie se referme et je suis revenue chez ma "deux pattes" qui a sautée de joie en me voyant et elle m'a comblée de bonne viande et de douces caresses.

 

Pataulait explosa d'émotion et vint déposer un tendre bisou sous la moustache de sa belle et il n'eut même pas le cœur de lui demander si elle n'avait pas des eu ancêtres Portugais.

YUG 03/2019

 

 

 

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