Sur la route de la vie, chacun de nous est Unique dans l'éternité comme dans l'infinité. Fierté et Modestie!
26 Juin 2016
La marmotte et le chamois C'était une belle matinée de mai, une marmotte déjà bien âgée et plusieurs fois grand-mère, goûtait pleinement le bonheur de la vie renaissante au cœur d'une végétation particulièrement active. A presque 2000 m d'altitude la neige, en effet, venait de libérer la terre et les rochers. Donc, notre marmotte récemment réveillée d'un long hiver, se prélassait au soleil sur un rocher bien plat, tandis que ses progénitures s'occupaient à la continuité de la race. Les petits eux, n'étaient pas encore réveillés. C'est à ce moment qu'un jeune et fier Chamois qui s'était égaré, vit notre marmotte, celle ci lui parut bien aimable, alors il s'approcha dans l'idée de lui demander son chemin. Bonjour, dame marmotte, comment allez-vous? Eh oui, ses parents lui avait donné une bonne éducation a défaut du sens de l'orientation. La marmotte répondit : Fort bien mon jeune ami, je viens de passer plus de 5 mois à dormir et je suis en pleine forme malgré un début d'arthrose dans les pattes arrières. - Comment 5 mois mais c'est génial, je kifferai un max d'être à votre place, moi, je suis obligé de courir tout le temps pour quérir ma nourriture et en hiver il y a plein de neige, ce n'est pas facile du tout et c'est très fatiguant. - Tu te plains, jeune animal, mais moi je rêve en te voyant, tu es beau, tu gambades partout, les humains t'admirent, ils ont même créé une distinction pour les meilleurs d'entre eux, le chamois d'or et puis tu sais, je vais bientôt mourir et mon plus grand regret est de n'avoir jamais pu admirer les magnifiques paysages enneigés qui recouvrent mon terrier. Yug de la Fontaine de Jouvence. La morale de cette histoire est que chacun crée son malheur en enviant ce dont l'autre dispose.
La poule, l'abeille et le chat.
Une poule fermière toute blanche vivait en liberté dans un champ bordé de fleurs, tout à côté de la maison de ses maîtres.
Cette poule, nommée Natalie, venait chaque matin respirer le parfum des roses et des fleurs de lavande qu'elle affectionnait.
Depuis quelques temps déjà, elle avait remarqué le va et vient incessant d'une abeille toute menue.
Notre poule, déjà âgée, elle venait de fêter son 4éme anniversaire, prit son courage à deux ailes et s'adressa un beau jour à l'abeille:
-Holà, Madame l'abeille, j'ai remarqué que vous venez butiner sans cesse et pourtant vous êtes toute maigre ?
-Oh, mais c'est bien simple... madame, madame... ?
-Appelle-moi Natalie
-Et bien, c'est bien simple Natalie, je picore le suc des fleurs et je l'apporte à la ruche. Les Hommes viennent ensuite récupérer le miel et ils sont très contents. Et cela, me remplit de joie moi-même.
-Ca alors, c'est un peu comme moi, répondit Natalie, je ponds un œuf chaque jour que les Hommes viennent chercher et je vois à leur visage qu'ils sont vraiment très contents. Ensuite ils m'apportent leurs restes, et moi, je me régale et je fais mes œufs le plus gros possible.
-Tu as remarqué que j'ai une taille de guêpe dit alors l'abeille, et bien, il y a une raison, c'est que je fais beaucoup de voyages chaque jour pour remercier les Hommes de planter de si belles et bonnes fleurs...
Sur ce, un chat qui dormait sur une grosse pierre chaude voisine se dressa sur ses pattes:
-Salut les commères, je vous ai entendu dire votre empressement de travailler pour satisfaire les Humains et bien, moi, je me fais nourrir, caresser, chauffer et tout et tout, sans rien faire.
-Quoi, ce n'est pas possible dirent en cœur les deux volatiles, comment t'y prends tu?
Et, le chat, tout fier, répondit, je suis un animal libre et je leur montre le chemin de la liberté qu'ils aimeraient pour eux.
La morale de cette histoire est que la liberté ne s'achète pas.
Tandis qu'un troupeau de buffles traversait paisiblement la grande rivière, le roi Crocodile, lui, était tapi près de la berge, caché par les hautes herbes.
Les buffles se retrouvèrent bientôt sur l'autre rive.
L'animal qui fermait la marche était un très beau mâle dans la force de l'âge, il avançait fièrement et ses deux pattes avant se posaient déjà sur la berge...
Mais à cet instant, un petit nuage de forme allongée voila légèrement le soleil et son ombre enveloppa notre beau buffle.
Profitant de l'aubaine, le crocodile bondit en mobilisant toute sa puissance et attrapa dans sa gueule géante la patte arrière de notre courageux buffle.
Pendant un quart d'heure, le combat fit rage, tantôt le saurien tentait de tirer sa proie dans la rivière, tantôt le buffle essayait de se dégager en s'arque boutant vigoureusement sur ses 3 pattes disponibles au risque de laisser un acompte de son corps à son prédateur, tantôt une phase de repos et d'observation permettait aux deux adversaires de reprendre leurs forces.
Le temps passant ainsi, la consternation s'inscrivit sur les visages des touristes qui regardaient la scène, tous sentaient que le pauvre buffle finirait ses jours, ce jour.
Le crocodile devait penser un peu la même chose et son attention fit mine de se relâcher, alors, sentant là sa dernière occasion et bandant tous ses muscles
simultanément, vif comme l'éclair, le Buffle bondit et ... le miracle se produisit, la quatrième patte retrouva sa pleine liberté entraînant avec elle celle de l'animal tout entier.
La morale de cette histoire est que la vie des crocodiles n'est pas toujours facile
Vous n’allez pas me croire, mais l’autre jour, j’ai vu une puce cheminer au côté d’un éléphant.
Et pourtant cet étonnant spectacle dont j’ai été gratifié était parfaitement réel et nous n’étions pas non plus le 1 avril, mais dans une plaine du Zimbabwe.
Vous pourriez m’objecter aussi que cela est impossible car l’éléphant, qui possède une mémoire reconnue, ne dispose pas forcément d’une vue suffisamment puissante pour voir une puce.
Vous pourriez aussi vous interroger sur la faculté pour le puissant animal d’entendre ce petit être si microscopique, mais alors, c’est que vous n’auriez jamais vu la taille de ses oreilles.
Et inversement pour la puce.
Et bien le moyen utilisé par ces deux animaux pour dialoguer fut que la puce passait son temps à sauter devant l’ œil droit de son interlocuteur. Elle sautait à l’infini sans la moindre fatigue.
Je me suis approché pour saisir leur dialogue, mais je n’ai rien entendu et pourtant cela devait être très drôle car la trompe de l’éléphant virevoltait comme il le fait chaque fois qu’il est de très bonne humeur.
La morale de cette histoire est que l’on peut être petit ou gros et partager la paix.
La fourmi et l'abeille.
C’était une jeune et jolie fourmi qui marchait sagement en file indienne parmi ses sœurs.
Elle allait ainsi quérir quelque nourriture pour la ramener dans l'abri souterrain de la grande famille en prévision des 4 mois d'hiver.
Mais voilà, cette fourmi là était en pleine crise d'adolescence et sur un coup de tête subit, elle quitte la file indienne. Les autres fourmis n'ont rien remarqué tant leur esprit est sclérosé par la routine.
Notre petite ado, un tantinet artiste, est attirée par une magnifique rose qui dodeline doucement la tête au gré de la brise matinale.
Bonjour Madame la rose que vous êtes belle et dire que je passe tous les jours si près de vous et sans vous voir, quel bonheur aujourd'hui de pouvoir vous dire mon admiration.
C’est alors qu'une abeille à son tour vint se poser au cœur de la rose
La Fourmi émerveillée dit alors à l'abeille:
Bonjour Madame l'abeille vous aussi, vous venez voir cette belle rose,
Et l'abeille répondit:
Bonjour petite fourmi, que fais-tu là, tu t'es égarée ! , moi je travaille comme tous les jours plusieurs fois par jour même, à longueur de journées je viens butiner toutes les belles fleurs de la terre, les roses, les bleuets ou encore les marguerites.
Comme vous avez de la chance madame l'abeille…
Oui, mais vois tu, maintenant, j’en ai un peu assez de toutes ces couleurs et de ces odeurs, j’aimerais vivre un peu tranquillement sans trop réfléchir…
Mais un bruit cadencé l'interrompit, elles tournèrent toutes deux la tête et virent une colonne de fourmis, l'air grave, qui venait rechercher la petite ado égarée.
Celle ci baissa la tête et revint suivre son triste destin.
Cependant le reste de sa vie fût illuminé par le souvenir de cette escapade ingénue.
Son bonheur était tel, qu'en reprenant sa file indienne, elle se mit à doubler toutes ses copines sans sentir la moindre fatigue.
La morale de cette histoire est que toute vie a son bonheur..
La vache et le Patou.
Chacun sait que la vache est un animal paisible qui rumine sa joie toute la journée durant.
La Noiraude, elle, est non seulement paisible par nature, mais elle l'est aussi du fait de son âge et de l'arthrose dont elle souffre dans ses pattes avant dès que l'humidité tombe.
La Noiraude était la doyenne d'un troupeau d'une vingtaine de vaches qui passaient l'été dans les hauts pâturages pyrénéens.
Vers 18 heures, chaque soir, la traite, qui avait lieu près du village était un spectacle pour les touristes.
Le moment venu, le fermier arrive avec son tracteur pour mettre en route la trayeuse et il envoie son chien Patou pour faire descendre les vaches.
Patou court partout en donnant de la voix sans lésiner et les vaches ont compris que l'heure était venue de livrer leurs mamelles aux machines suceuses de lait.
Les jeunes vaches se précipitent pour arriver les premières à la traite, les plus intrépides courent dans le pré en pente.
La Noiraude continue à brouter tranquillement.
Tranquillement c'est le dire vite, parce que Patou qui aime être obéi par ces animaux inférieurs, malgré leur taille imposante, n'arrête pas de courir, tourner, monter ou descendre et aboyer toujours plus fort.
Mais la Noiraude continue à brouter tranquillement.
Un peu plus tard, le chien fatigué, la langue pendante abandonne la partie et se résigne à redescendre tandis que la Noiraude jette un regard amusé vers la trayeuse, voit que l'attente se réduit et se décide à entamer sa descente pour arriver à temps à la traite.
La morale de cette histoire est qu'il est contre productif de s'énerver à mauvais escient.
Une cigale en automne.
Oh non, la bise n'est pas encore venue
Et pourtant une cigale est parvenue
A s'introduire dans mon gîte à moi,
Imaginez alors mon grand émoi.
Toi, jolie et gentille petite cigale perdue,
Crois tu que le couvert, par moi, t'est dû ?
Puis, je fis silence, pour écouter sa voix
Hélas, rien, j'étais sur une mauvaise voie.
Le lendemain, la cigale était toujours là
Je sortis mon pipeau pour lui donner le la,
Mais à nouveau mon effort fut tout inutile
Alors je compris qu'elle me croyait hostile.
Le soir venu, j'allumais ma cheminée,
J'envisageais une vengeance ruminée,
Las, la douce cigale s'était bien cachée
Et, cette nuit là, elle s'est mise à chanter.
La morale de cette fausse histoire
Est qu'il faut manger et bien boire
Et ne point se soucier de son auditoire
Car cela, au bonheur, est rédhibitoire.
Yug 10/2015
La Femme et la vache
C'était il y a bien longtemps, au temps où l'homo sapiens venait d'être créé.
Je sens déjà vos esprits se démobiliser en regard de ce passé si lointain qui, finalement nous concerne vraiment peu.
Hé bien, je voudrais quand même vous faire doctement remarquer qu'il peut être utile de relativiser, car notre créateur commun avait déjà commencé les préparatifs de notre chère planète Terre depuis quelques 5 milliards d'années.
En effet, tout Dieu qu'il était (peut-être), il lui a fallu tout ce temps pour rendre cette belle grosse boule suffisamment accueillante pour recevoir dignement l'espèce Humaine.
Mais il est temps de revenir à notre charmante histoire.
Notre jeune Femme avait accouché deux mois auparavant d'un beau bébé de plus de 5 kg et comme elle le nourrissait intégralement du lait de sa fabrication, elle ne parvenait plus à assurer le volume réclamé par le prodigieux enfant.
Nous étions à la belle et chaude saison, elle décida alors de se changer les idées en vaquant dans les prés situés au-delà de la rivière presque asséchée.
Elle décida de grimper sur un tertre peu éloigné pour voir ce qui pouvait bien se passer dans cet au-delà.
Arrivée là haut, elle dut se frotter ses beaux yeux bleu pervenche car elle vit un petit troupeau de grosses bêtes, bien campées sur leur 4 pattes et balayant l'air au moyen d'une longue queue se terminant par un plumeau. Deux petites mais solides cornes complétaient le tableau.
Après une courte hésitation, elle était vaillante, elle descendit auprès de ces animaux qui respiraient la paix. C'est alors qu'elle vit un tout petit veau en train de téter sous le ventre de sa mère.
Elle s'approcha pour caresser le veau et pensa : si ce (gros) petit se nourrit grâce à ce lait, je vais en rapporter pour le faire goûter à mon glouton de fils, elle se félicita alors de porter toujours sur elle une calebasse de bois.
Et le fils adora, et c'est ainsi que depuis, notre espèce boit du lait de vache.
Le chat et les moutons
Ce chat avait pour nom: Pataulait, eh oui, il avait les pates blanches.
C'était un chat domestique hébergé dans une famille villageoise qui lui offrait non, seulement, le gite et le couvert mais qui le gratifiait d'abondantes caresses dont "monsieur" se délectait en ronronnant.
Bref, Pataulait était un chat heureux.
Un beau jour d'été, Pataulait souleva une paupière endormie en percevant une agitation inaccoutumée dans la maisonnée. Il reconnut une valise et des paquets que l'on acheminait vers la voiture garée devant la maison, la famille partait en voyage.
Quand tout fut prêt, "Rose" la petite fillette qui le chérissait tant, vint le prendre pour l'emmener en voiture. Elle l'installa sur ses genoux et il ronronna très fort et s'endormit.
Quelque temps plus tard, quelques secousses successives le réveillèrent, il était toujours étalé sur les genoux de Rose à l'arrière de la voiture et dehors il ne vit que des champs et des bois.
La voiture s'immobilisât tout prêt d'un petit chalet perché sur un gros arbre. Rose dit: Super nous allons dormir perchés tout la haut.
Mais Pataulait, qui souffrait d'acrophobie, (maladie immune chez les chats), compris que cette nuit, il irait visiter les champs alentour.
Et, cette nuit là, la lune était pleine et le ciel totalement dégagé, alors Pataulait n'eut pas a déployer ses talents de visions nocturnes pour découvrir de drôles d'animaux serrés les uns contre les autres dans un champ situé à la lisière des bois. Ces animaux lui parurent bien paisibles, alors il s'approcha si près qu'un animal vêtu de laine floconneuse tourna la tête vers lui.
Salut l'ami, parles tu chat? Comment t'appelles-tu?, Moi je m'appelle Pataulait et en même temps il fit sa chattemite car il avait lu la fable de La Fontaine.
L'animal séduit par tant de grâce dit: eh bien moi je suis un mouton et je passe mon temps à brouter l'herbe avec ma grande famille.
La discussion s'annonçait sympathique alors Pataulait proposa à Mouton d'aller se balader tous les deux pour faire plus ample connaissance.
Mais tu n'y penses pas! je ne me sépare jamais de mon troupeau!, ainsi, je n'ai pas besoin de réfléchir, de choisir, je me contente de suivre et la vie est simple et belle. A la fin de l'été je me fabrique une couverture de laine sur tout le corps pour me protéger du froid d'hiver et au printemps, les Hommes me tondent totalement pour que je n'aie pas trop chaud l'été. Les Hommes nous conduisent dans des champs toujours verts et en échange nos femelles leur fournissent un bon lait chaque jour…
Pataulait écoutait éberlué, lui si jaloux de sa liberté et il fut dérouté par tant de servilité et s'enfuit à toutes pattes sans même saluer sa gentille conquête qui se retourna pour brouter paisiblement.
Yug Draffob février 2021