Sur la route de la vie, chacun de nous est Unique dans l'éternité comme dans l'infinité. Fierté et Modestie!
27 Juin 2016
Le chat de Yahoué
Voici l'histoire d'un chat au poil roux doré
Qui par sa gente patronne était adoré.
Mais ce bel animal âgé d'un an était roué
Et n'avait aucune inquiétude du fouet.
Son lieu de douce vie s’appelait Yahoué
Là, où il y a 20 ans, son amie avait échoué
Et, pour son plaisir, voulait là, se dévouer
bien qu’elle ait négligé de le faire tatouer.
Alors que dans la nature la chat batifolait,
dès qu’il percevait que la faim le picotait
Dare-dare, dans la maison, il retournait
Pour manger, et boire un grand bol de lait.
Le malin entre alors par porte ou fenêtre
Toujours ouverte pour raison de bien être.
Et, de la patronne il s'approche en traître
pour mordiller un peu sa cheville champêtre.
Cette action pas vraiment sympathique
ne veut pas dire que ce chat à des tiques,
mais que, pour son ingestion diététique
Il veut disposer d'une vraie domestique
La dame grogne mais s’exécute gentiment
Et se sied pendant que l’animal impertinent
Se nourrit, avec lenteur, de délicats aliments,
fier d’étaler sa qualité de male dominant.
Le temps s’écoule ainsi dans la tranquillité,
chacun se réjouit de cette délicieuse félicité
jusqu’à ce matin où le chat arrive sans véléité
doté d’une grave blessure non préméditée.
Il présente un profond trou derrière l’oreille
De hideuse couleur, noire et rouge vermeil
Que semblent chérir les asticots depuis la veille.
Tout cela émeut notre noble amie sans pareil.
Alors, en express, elle avale son petit déjeuner,
pensant que l’animal va promptement défunter
sans l’intervention d’un vétérinaire patenté,
Et donc, place le chat en cage pour l’y transporter.
Sur le parking du praticien, le véhicule s’arrête net.
Le chat sarabande pour jaillir de sa geôle satinette
Bondissant furieusement et brisant les manettes
Puis file d’entre les mains comme une savonnette.
La Dame et la thérapeute sont aussitôt anéanties
Car la vie de l’animal perdu n’est plus garantie
Et chacune de désespoir se découvre fort nantie.
La Dame rentre esseulée au bercail et au ralenti.
Nous autres aimablement présents ce jour là
Appréhendèrent immédiatement le postulat
Le chat est plus épris de liberté que de tralala.
Nous tentâmes d’effacer le chagrin sans bla-bla.
Imperturbable, le temps reprend enfin ses droits
Comme celui de faciliter un oubli parfois très adroit.
Et sous le soleil éternel, la longue route poudroie
Tandis que les Hommes, avec la vie, guerroient.
Mais de notre histoire voici venir le dénouement
Car il faut décemment gratifier le dévouement
D’une patronne de chat inondée d’engouement
En la préservant d’un bouleversant échouement.
Alors qu’une première semaine achevait de s’écouler
au petit matin, notre méritante entendu miauler.
Oui, des kilomètres durant, l’animal s’était trimbalé
Pour rejoindre une amitié qui de cela s’est emballée.
Yug Draffob 11/2016
Et voici l'homme qui persévère A écrire de la prose et des vers Pour habiller chaque jour de vert même sans l'aide du papaver. Il promène sa vie ici ou là D'être heureux, il n'est jamais las. Il chante sa joie à capella Pour qu'elle sonne jusqu'à l'au-delà. Assurément, passe chaque jour Avec dès le matin un vrai bonjour Adressé à tous les troubadours De Vladivostok à Rocamadour Le soleil est, pour nous, gratuit et cela n'est pas du tout fortuit. Nous ne pourrions vivre dans la nuit Alors fêtons cet astre dès aujourd'hui. Mais, pour vivre, nous devons manger Et nous préserver de tous dangers venant des proches comme de l'étranger. car oui, notre destin est bien à vendanger. plus tard nos regards virent vers l'horizon Quand nous approchons de la véraison alors gardons nous d'un sentiment de trahison de devoir bientôt s'éloigner de la grande maison.
Moi, je sais qu'au fond
l'homme est bon
Un simple bonjour
ravit tout un jour
Foin des jalousies
derrière une jalousie.
Laissons nous aller
en évitant de râler.
Il suffit d'un blogueur
et d'une petite heure
pour trouver le bonheur
qui chauffe le cœur.
Une petite chanson
et je tombe à pamoison.
Dire en poésie
fait toujours plaisir
Car les propos volent
loin du pauvre sol.
Le banc était sous l'hêtre.
L'être était sur le banc.
Et le Maître a dit :
Être ou ne pas être.
Et l'homme lui, a dit :
Ce hêtre fait dix mètres.
Pendant ce temps-là
L'oiseau faisait tralala
Et dansait la hola
Tout là-haut.
Et chantait tout haut
Pour le banc d'en bas.
Mais le vent vint à se lever,
ce fut un moment décevant
pour l'homme qui se releva
car il n'entendait plus le chant
qui l'enchantait.
Tiens, un nuage passe
il chasse les rapaces
et toutes leurs audaces.
puis le vent pousse le nuage
comme à tous les âges
le temps n'est pas sage.
Mais ici le roc
n'est point baroque
il garde la bicoque
sans équivoque,
même quand il plurivoque.
La nature est généreuse
La nature, généreuse et verte encore,
bientôt se couvrira de rouille et d'or
et le gel et le froid envahiront le dehors
et la grippe nous subirons très fort.
le bonheur se cache aussi dans les rimes
qui rebondissent au delà des abîmes
et qui, jamais, jamais ne s'abîment
même si d'aucun disent : à quoi cela rime?
De nos corps, dans cent mille ans
partout sur notre Terre et même à Milan
après un parcours poussiéreux très lent
notre vie n'aura plus le moindre relent.
En attendant cette issue suprême
D'aucune manière faisons carême
et n'attendons pas le saint crême
pour le bonheur, il n'y a pas de barême.
Quand on a rendu son proche heureux
par des sourires, par des mots non peureux
alors, l'on se sent un véritable preux
et l'on aperçoit alors le chemin des cieux.
Dame Nature a gratifié les Hommes de Femmes.
Dame Nature a gratifié les Femmes d'Hommes
Leurs différences ne cessent de nous émerveiller.
Ces mêmes différences, que la mode d'aujourd'hui veut gommer, sont des richesses illimitées.
Qu'elle tristesse serait le monde floral s'il n'était composé que de Roses!
Les régions
Du côté de Lyon, on fait risette
devant une belle rosette.
Tout comme un beau jésus
ne laisse pas la langue cousue.
Quand l'on recherche de beaux espaces
on se rend alors en Alsace
et l'on place dans sa besace
un breuvage élaboré par des as.
Quand il nait
Avec un nez
Et deux nénés
Point fanés
L’enfant est nu
Et point grenu
Il est ingénu
Avant d’être charnu.
Enfin, il vit
Il en est ravi
Le voici servi
A l’envie
Son cœur est pur
Son esprit n'est pas dur
et il murmure
qu'il aime la confiture.
Le rire est le propre de l'Homme.
Une marque d'intelligence en somme.
Parfois même, un bonhomme
Peut rire franchement en plein somme.
Me voici, convive d'un mariage
Où l'on rencontre des gens de tous âges.
Là, chacun a un rire dans son bagage,
Car le rire ici est le meilleur langage.
A Dunkerque au moins une fois l'an
on fête hardiment le hareng
et l'on y rit plus fort que les cormorans
pour se protéger d'une année gnangnan.
Quand l'enfant vient de paraître
Ses parents entourent ce nouvel être
Et de ses rires, ils ne peuvent se repaître
Car cela les comble d'un immense bien être.
L'on dit aussi que le meilleur outil du galant
Est l'art d'obtenir de la belle aux blanches dents,
Un vrai rire de fraîcheur comme un présent
Qui adoucit la vie pour longtemps.
Ce matin je suis debout devant ma fenêtre
Et je contemple le ciel qui s’enfuit au loin.
De hauts nuages poussés par de grands vents
courent se réchauffer vers la Méditerranée.
A l’horizon lointain deux traînées blanches
Suivent le chemin d’un grand oiseau scintillant
Qui se plaît là ou l’atmosphère n’est qu’éther
A quelques encablures du grand vide éternel.
Quelque part, plus loin, vole la station ISS,
Elle évolue dans le presque vide intergalactique
Bien que si près de nous : Paris - Dijon
Mais encore pour quelques mois nous dit-on
Les Astronautes qui vivent tout là-haut
Admirent le monde, comme s’ils étaient Dieu.
L’attraction terrestre est quasiment nulle
Jamais, ils ne pourraient revenir en parachute.
Pourtant, il n’est pas simple de vivre là haut
Le jour les rayons solaires sont à 250 degrés
La nuit, le froid est intense, moins 250 degrés
C’est donc aussi un bonheur pour eux de revenir.
Mes amis, on ne peut pas se contenter de rêver,
Sur terre, il faut boire et manger, et se loger.
Des intrigues et des méchants il faut se protéger
Et les plus chanceux peuvent librement voter.
Un cri de joie et un cri de souffrance
Et pour la maman c’est la délivrance
Et pour le bébé, c’est le début de l’enfance
et pour le papa, c’est Byzance.
Et oui, cela se passe ainsi à Epinal.
Pour l’enfant, c’est bien le cas idéal,
Un papa et une maman, c’est pas mal
Et une enfance équilibrée, c’est le Graal.
Mais voilà, le changement est en route
Depuis l’origine de l’homme, sans doute
Avec un risque, que toujours on redoute,
Que cela débouche sur une banqueroute.
Je vis seul à deux ou même à trois
Et cependant je me trouve très à l’étroit
Il me faut un bel enfant rien que pour moi,
il n’y a pas de raison, enfin quoi!
L’enfant est devenu un objet de consommation
Pensez, quelle inacceptable discrimination
Si chacun ne peut assouvir sa passion
Le monde ne peut accepter une telle abjection.
Depuis longtemps déjà, on peut, avec internet
unir et désunir les couples, tout net.
Mais bientôt les enfants seront de la fête
Avec des sites pour échanger les blondes têtes.
Pourtant, demain ils seront adultes ces enfants
Et ils jugeront leurs égoîstes de parents
Avec l’état d’esprit prépondérant à ce moment
alors nous, près de la tombe, serons-nous contents ?
Pris en grippe
Oh la la, qu’est ce qu’il a mon nez
Les canaux sont bouchés
L’air est bloqué
Pourtant d’eau, il est saturé !
Et maintenant je suis glacé
Malgré une laine matelassée
Et des centigrades élevés
Non, vraiment, c’en est assez
Je vais prendre un comprimé
Contre les encéphalées
Car ma tête va éclater,
ce serait tout gâcher
Mais je vous dois la vérité
Pendant que je suis atténué
Je savoure par anticipé
Le bientôt d’une bonne santé.
Cette chienne était en joie,
ma foi,
elle avait vu le roi.
Pourtant elle avait de la peine,
Car elle l’avait vu à peine
Avant que n’arrive la reine.
Dedans son beau carrosse
le roi rongeait son os.
La chienne dit : Il est rosse
Mais le moment vint
Ou le chien vient
Horreur, c’est le chien de la chienne !
C'est tout simple, n'est ce pas, un muscle
Je veux plier mon bras droit, eh hop , c'est fait.
Je veux lever ma jambe gauche, et hop.
Je décide de me baisser, ça y est!
Mais pensez, il y a plus fort encore
Je peux modeler la puissance du muscle,
La charge résiste, je donne le maximum
L'objet est fragile, j'agis tout en douceur.
Regardons de plus près le bras et la main
Depuis le biceps jusqu'aux trois phalanges.
Des dizaines de muscles sont à notre service,
Pour préciser chacun de nos mouvements.
Les muscles se meuvent en grand silence
Ils ne sont pas équipés du moindre graisseur
Ils s'adaptent tous seuls à la taille de notre corps
Leur durée de vie dépasse facilement le siècle.
Et quand nous avalons un steak bien vert
Avons nous conscience que ce met délicieux,
mais inerte et insignifiant, là, sous nos yeux
Était un muscle si puissant et si merveilleux.
Voici devant nous un simple morceau de viande
Qui, vraiment a l'air assurément inoffensif,
Ce n'est ni un ressort ni un élastique ni un vérin
Alors donc, quel est son mystérieux secret ?
Et, je n'ai pas évoqué le fonctionnement des commandes,
car notre prodigieux équipement en muscles,
ne vaut rien sans un PC de commandement,
à la hauteur de ce très vertueux mécanisme.
Aujourd'hui, nous n'hésitons pas à nous glorifier
De notre ingéniosité à construire des robots
Mais sachons conserver beaucoup de modestie
sur notre route si encombrée de puissants mirages.
Et voici, une fois encore,
A l'évidence, notre corps
Vaut plus que tout l'or
du roi Nabuchodonosor
Voila bien un mot serti de haute trahison,
Un mot à inscrire sur le fronton des prisons.
Ex: "Gratuits sont les bus ce jourd'hui !
C'est ce que voudraient faire accroire les béni-oui-oui.
Alors, soit, les utilisateurs ne contribuent plus,
Mais c'est aux contribuables que ce rôle est alors dévolu.
On aimait à dire après 68: qui casse paye
Ou bien autrefois: qui utilise défraye.
Seul le soleil est, pour nous, gratuit
Tandis que nos services ne sont jamais fortuits.
La richesse placée dans notre berceau
est, seulement, notre temps avant le tombeau.
Quand un ami ou tout autre être
Nous donne un peu de son temps pour notre bien être
De tout cœur, nous aimons lui dire merci
Alors, aux contributeurs de l'Etat, il faut bien le dire aussi.
En ces temps, notre monde a deux vitesses
d'un côté, ceux qui passent à la caisse,
et de l'autre, ceux qui bénéficient
Des subsides et de tous autres artifices.
Mais le temps passe et les mots repassent,
Le troisième millénaire est celui de la choyasse,
De toute responsabilité chacun est dénué
Fautes et bienfaits se rejoignent dans les nuées.
Et pourtant, la VIE nous est donnée gratuitement
La grande nature nous est offerte accortement
Le soleil brille pour chacun de nous assurément
Alors profitons de tous ces bienfaits promptement
Comme tous ici ou là , je viens de passer une année
Et discourir promptement, j’ai souvent aimé
Aussi, j’exprime maintenant le vœu insensé :
Que tous les amis de la vie soient heureux d’espérer.
Le monde existe depuis au moins une éternité,
L’aventure humaine se compte en milliers d’années
Alors oui, notre passage sur terre est inespéré
Et représente dans l’infini une poussière de vanité.
Nombreux parmi nous espèrent changer le monde
Intolérances, invectives parfois à la ronde,
Certains charment ou ennuient par leur faconde
Mais tous, pouvons vivre heureux sans être James Bond.
Quoique nous fassions, quoique nous disions
La terre continuera longtemps sa rotation
Alors le plus simple est que nous décidions
De trouver le bonheur simple dans l’union.
La fin de l'Hiver
Tout à l’heure dans mon jardin, tout était admirablement vert.
mais aussi de multiples filets de terre poussés par les vers.
Sur la table, tout près de moi, je pris alors un grand verre
Et devant toute cette paisible beauté, j’eus envie d’écrire des vers
En effet, vous avez remarqué là mon irrésistible travers
A vivre d’espérance, ma couleur préférée est bien le vert
Alors que l’humanité expose trop souvent son envers,
Je fais mon trou dans la vie comme cet ami oiseau, le pic vert.
Oh, je vois que nombre de poètes ont vu là un feu vert
Pour jeter les mots en long, en large ou en travers
Pour un festival du printemps de bons mots et de vers
Alors oui, voilà bien la preuve que c’est la fin de l’hiver.
Je promenais ma solitude sur le long chemin de la vie,
Quand, soudain, derrière une longue courbe, je la vis
Eblouissante, resplendissante, sur le champ, elle me ravit,
Alors, comme de bien entendu, je l’ai promptement suivie.
Les toutes premières années, nous frôlions le firmament
chaque jour et chaque minute, en fait, tout le temps.
Dans cette aventure de l’Amour, nous étions au printemps,
Et de nouveaux bourgeons apparaissaient tout le temps.
Emerveillés par cette réciproque et généreuse complicité,
Nous décidions de faire connaître à tous cette félicité
Par une union devant les Dieux et devant la Société
Afin d’offrir à nos enfants le plus beau gage de sérénité.
Vint ensuite le temps des mouvements pétaradants
La soif de rendre le social et l'économie concordants
avec l'entreprise la plus chère à tous les parents
Qui est de vouloir le ravissement pour ses enfants.
Un peu plus tard, quand l'été ferme ses persiennes,
Quand les fruits de l'Amour, à maturité parviennent,
Quand les turbulences enfin ne sont plus quotidiennes,
C'est la beauté colorée de l'automne que l'on fait sienne.
Et enfin rassasiés nous ouvrirons doucement les portes de l'hiver
Bien préservé contre les durs frimas par un ou deux pull-overs
pour rassurer tous nos amis, qui avancent à découvert
sur ce long parcours ou les arbres ne sont pas toujours verts.
Aimer ou Haïr
L'amour du prochain
est trop souvent vain.
Chacun de nous est différent,
de corps, d'esprit et de rang.
Haïr aussi est aimer,
aimer à s'en pâmer!
Ignorer, voilà le pire des maux
résumé ici en un seul mot.
Parler, même jusqu'à l'invective
c'est dire, de façon objective,
que l'Autre existe humainement
et qu'il peut vivre paisiblement.
On dit souvent du grand lion,
qui s’éloigne par un grand bond
du véhicule du chasseur d'images,
qu'il ne "calcule pas" cet homme sage.
Ceci, dit avec une pointe de regret.
Comment le Roi des animaux de la forêt
peut-il ne pas avoir un regard pour l'Humain
qui se disait Roi du monde des terriens.
Ma vie, une poussière !
Il était une fois l'univers, le monde noir, le monde blanc,
Vous savez celui qui contient de multiples galaxies
Le monde des étoiles à l'infini
Que l'on contemple les soirs d'été.
Regardez tout là-haut à en perdre la tête
Vertiges d'un monde infini que l'on ne peut imaginer
Abîmes de l'histoire sans commencement
Plus on découvre, plus les limites du monde s'éloignent.
Et voici qu'une poussière de ce temps fut mon temps de vie
Et qu'une poussière de cet espace fut mon espace de vie
Et je sais que ces deux poussières bientôt s'envoleront
Minuscules, microscopique pour rejoindre l'infinité.
Oui, un jour, un homme et une femme m'ont donné la vie,
comment la refuser, j'aurais bien été en peine.
Ils m'ont donné un nom, comme on donne un numéro.
Ce jour-là, mon corps à quitté le monde animal pour intégrer le monde des humains.
Alors, on m'a expliqué Dieu et l'univers
le monde animal et le monde végétal
les hommes et les femmes
Ce que je devais penser et comment me comporter.
L'homme fait donc partie de ces espèces qui aiment la vie en société
Et c'est pour cela que d'innombrables générations avant nous
ont recherché le meilleur moyen d'organiser cette vie communautaire.
Que chacun contribue, selon son talent, à cette admirable tâche.
Au commencement, il fallut créer des mots, ce que nous réussîmes aisément
Et cela nous distingua de notre cousin le singe.
Puis il nous fallu diviser le temps, merci Pape Grégoire XIII.
Et coordonner les mesures, merci le système métrique.
Depuis quelques temps, un seul langage est en train de s'installer
Toutes les mémoires humaines s'additionnent dans le temps et dans l'espace
Bientôt tous les terriens ne feront qu'un seul peuple
Et, hélas pour certains, l'individu ne sera plus.
Le monde des fourmis commencera à nous envier.
Les abeilles nous regarderont avec envie.
Mais ce jour là aussi, nous aurons réussi le pari de Dieu :
Les hommes peuvent vivre ensemble sans s'entretuer.
Soir d’automne
On apprend la société sur un banc d'école.
Comme le vent est redevable d’Eole.
Avant un mariage, on publie les bans.
Et tout a commencé avec le big bang!
Mais un soir d'automne,
en dégustant une pomme
qu'il fait bon être Homme
avant la tendresse d'un somme.
Il fait bon écouter l'eau limpide
s'écouler en douce harmonie
avec le chuchotement serein
qui nous vient des bords du Rhin.
La terre, la mer, l'air, sans cesse,
tout cela nous est donné sans partage
mais la plus grande richesse
c'est l'humanité quand elle est sage.
Les foromeurs
Oh, combien de forumeuses, combien de forumeurs
Ont écrit avant nous, tant de belles remarques
Pour occuper leurs longues heures de solitude
Ou tout simplement par grand amour de la vie.
Quel plaisir, quelle joie de disposer d'un auditoire,
Enfin, nous voici vivant dans le monde des humains
Et, jour après jour, nous dévoilons notre âme
En jouant et rejouant sur cette grande scène numérique.
L'infinie variété de nos interventions
Montre la richesse qui nous est donnée.
L'Homme n'a pas de quoi s'ennuyer
S'il laisse son esprit vagabonder.
Honneur soit rendu à ce monde virtuel
Dans lequel, la guerre apparaît bien dérisoire.
Ce monde-là, est un prodigieux facteur de paix
Qui pousse à comprendre, voire aimer la diversité
Braderies d'automne
Aux braderies D'automne,
les vieilles feuilles tombent
dans un tourbillon de piécettes
qui éblouissent la recette..
A l’automne de leur longue vie,
les grand mères qui en ont envie.
transmettent leurs meilleures recettes
et chaque fois, c’est la fête.
Dans une centaine de lunes
nos poésies auront disparues
Il n’en restera plus aucune
tout comme notre langue de la rue.
Le monde sera Anglos saxon
les bardes ne seront plus féconds
puisque aujourd’hui nous bradons
notre langage comme des dindons.
L'Homme sur son banc dit
au bel oiseau du mardi,
viendrais tu, mercredi
gouter une Clairette de Die.
Une petite goutte d'alcool,
ne rend pas l'oiseau folle,
même Jésus était très cool
pour une noce sans bol.
Mais toujours savoir se modérer
pour être sûr de ne pas errer
dans une noire ou verte forêt
sans pouvoir retrouver l'orée
Petite fleur
Petite fleur des champs, petite fleur des prés
petite fleur éclose dans un parterre de cyprès
comme j'aimerai t'écouter encore de plus près
mon silence, à t'entendre est toujours prêt.
Vivons, vivons un peu, vivons pour toujours
De la haut , observateur comme un vautour,
mon esprit, a dans sa besace, plus d'un tour,
pour entasser le bonheur sous l'abat-jour.
Là bas, au loin coule, nonchalant, le Rhin
les péniches flottent lentement sur ses reins.
tandis qu'alentour, une belle voix d'airain
sonne, sonne, un air définitivement serein.
Gazouillis
Oh oui, comme la vie est plus belle
en écoutant les gazouillis des moineaux,
en admirant le coquelicot ou le poireau,
en mirant le soleil se faufiler entre deux nuages,
en humant le parfum de la lavande ou du bocage,
en rêvant dans un sous bois ou face à la mer,
en baignant son regard dans un ruisseau éphémère,
en vivifiant son jardin aux mille couleurs,
en margueritant les mots du grand bonheur,
en promouvant la sagesse et la paix
pour la pousser au cœur de nos palais.
La Marguerite
Me voici maintenant de retour
sur mon banc en bas de la tour.
Violettes et Pâquerettes
Jacinthes et pivoines
ont envahies mon univers.
Comme chacun en un tel lieu,
Je cueille une éclatante marguerite,
celle qui avait attiré mon regard
en clignant son plus long un pétale,
comme une joyeuse luronne..
Je t'aime dit la première ligule
Un peu questionnât la seconde
beaucoup renchérit la troisième,
à la folie se pâmât la quatrième.
La tige effeuillée dit alors: pas du tout.
La tige était bien psychologue
car la folie est bien mauvaise conseillère.
C'est alors qu'une petite brise friponne
fit voler ces pétales dans les nues,
avant même que l'Homme n'éternue