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Yug DRAFFOB ou le virus du bonheur

Sur la route de la vie, chacun de nous est Unique dans l'éternité comme dans l'infinité. Fierté et Modestie!

Petites nouvelles

Petites nouvelles

Galères pour un galet

Ce matin, une charmante voix féminine s'égayait dans mon radiophone.

"Ah que le monde serait meilleur si chacun vivait son passage sur Terre en respectant le subtil équilibre de Dame Nature.

(En sortant, merci de laissez ce lieu dans l'état ou vous l'avez trouvé en entrant)

Voici une phrase magnifique qui n’attire aucune chicane. Mais revenons à la nature.

Tout à l'heure, le temps étant frais à délice aussi j'ai décidé de promener mon râteau sur le caillouteux chemin qui permet l'accès à chaumière.

Pendant l'accomplissement de cette tâche si apaisante, mon esprit libéré revint à la voix susurrante du petit matin.

C’est alors que je me pris à regarder d'un œil attendri les petits cailloux qui crissaient entre les dents de mon outil.

L'un d'eux, plat et arrondi tout autour, était paré d'une subtile couleur presque envoûtante, il semblait me parler, il semblait me raconter son histoire, me raconter comment, il y avait quelques millions d'années, il était partie intégrante d’un gros bloc de granit installé fièrement à plus de 4000 mètres de hauteur dans les lointaines Alpes.

Il se souvenait parfaitement de la chute du gros rocher, un jour à l'aube d'un matin printanier, puis de son long cheminement d'abord dans de prodigieux glaciers à l'intérieur des quels il avait roulé et roulé encore…

Je décidais alors de l'interrompre car il me semblait intarissable sur son odyssée, et ceci, afin de lui demander s'il se souvenait d'avant, avant qu'il soit rocher je lui ai précisé.

Hélas me répondit il, je ne sais, ma mémoire n'est pas infinie, j'étais peut être dans le magma des couches intérieures de notre planète, ou peut être je me suis détaché d'un météore en provenance du lointain inconnu.

Alors submergé par cet inconnu, mon esprit perdu se prit à flotter entre l'infinité et l'éternité.

Enfin, je revins sur terre en me rappelant "la voix" du petit matin.

Je venais de prendre conscience des fantastiques contraintes que notre planète avait supportées pendant des millions d'années avant que l'espèce humaine ne tente d'y mettre un peu d'ordre et par exemple:

- Nuire à l'érosion naturelle pour préserver nos œuvres littorales.

- Contrôler le développement des espèces animales, en empêchant certaines de disparaître*.

*(Dommage que l'Homme n'était encore qu'enfant au temps des Mammouths, car aujourd'hui Il les aurait sauvés).

et aussi créé des désordres à sa façon comme:

- Détruire des forêts

- Épuiser son sous sol

 

Je lui ai coupé la tête...

 

Il y a de cela presque une dizaine d'années, je promenais la jouvence de mon cœur dans un bois propice à la rêverie lorsque que mon regard fut attiré par un très jeune arbre de la famille des cèdres.

Les chaudes couleurs bleu-vert de son ramage me fascinèrent.

Sur l’instant, je pris alors la lourde décision de transférer cette jeune vie au plus près de la mienne nettement plus ancienne.

Ainsi, quelques heures plus tard, je replantais le frêle arbuste dans un coin de mon jardin.

Et le temps continua son vol inexorable mois après mois et années après années.

Le nouvel hôte de mon sympathique espace territorial ne se décidait pas a grandir véritablement malgré toute la tendresse que je lui octroyais régulièrement, si bien qu’un lustre plus tard, les herbes sauvages lui contestaient encore la prédominance.

C'est alors que cette funeste année, juché sur mon tracteur coupeur de têtes dans le but avoué d'égaliser toute cette nature à une dizaine de cm du sol (il n'y a pas de raison pour que seule l'espèce humaine soit soumise à l’égalité), j’arrivais rapidement à l’endroit ou mon petit arbre tentait durement de prospérer. Hélas, ce faisant, mon espiègle pensée baguenaudait paisiblement et c'est donc trop tard que je vis une haute tige de cèdre dépasser quelque peu les herbes entremêlées, et oui, trop tard,  la tête fut coupée.

Une ire verte s'opposa alors à ma grande quiétude, mais rien, rien ne pouvait corriger mon méfait.

Rien, non, car le temps et fée nature vinrent a mon secours.

En, effet je reviens tout à l’heure d'une longue contemplation de mon petit cèdre qui s'est enfin décidé à grandir et qui porte sa nouvelle tête bien haut et bien droite.

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