Le prix d'une vie

Entre la naissance et la mort: La Vie!

Etablir et diffuser un décompte journalier des morts, ce que nous vivons depuis deux mois est hallucinant.

Imaginons que nous mettions en place le même décompte pour les morts et blessés de la route, très rapidement nous n'aurions plus besoin ni de radars ni de gendarmes pour parvenir à 0 mort. Je rappelle que nous avons eu en 2019 et PAR MOIS, 6 000 blessés et 300 tués.

Imaginions que nous mettions en place un décompte des morts de la grippe ordinaire, 9 000 (semble t-il) par saison d'hiver.

Imaginons que nous ayons mis en place le même décompte pendant la guerre de 14/18, les chiffres auraient été tellement gigantesques que cette tuerie aurait peut-être cessée beaucoup plus tôt. Et 39/45 n'aurais pas eu lieu.

De plus, dans cette affaire de Corona virus, de nombre de morts évités (un chiffrage impossible)  grâce à l’arrêt de toutes les activités non vitales, on se doit de déduire les futurs morts suites aux faillites et autres. Et, l'on se doit aussi de décompter toutes misères conséquentes qui vont s'abattrent sur bon nombre de vivants.

etc...

C'est évident, le décompte journalier des décès (pourquoi pas moi?) rapproche chacun de nous, personnellement, de cette mort que nous redoutons tant.

Même les morts des Ephad nous effraye, alors même que la mort est la seule sortie de ces établissements dont les occupants sont d'ailleurs souvent très désireux d'en finir.

Notre société cherche à reculer les limites de la vie et pourtant la mort fait partie intégrante de la vie. La mort n'est pénible que pour ceux qui se nourrissaient (au sens large)  du défunt, mais pas pour le défunt lui-même, sauf s'il m'était mis des idées noires dans la tête.

Cette peur de la mort fait la prospérité de nos « docteurs » ou autres « professeurs » ou encore "chercheurs" dans le domaine médical. Il leur suffit de revêtir une blouse blanche et les voici bras droits de Dieu.

Ce rejet de la mort est tel, qu'en réaction, nos sociétés occidentales sont prêtes à saborder complètement leurs organisations, quitte à créer des situations désespérantes pour des millions de ses membres.

En conclusion, nos sociétés citoyennes seront abouties et épanouies, lorsqu'enfin elles auront intégré la mort ...à la vie.

Yug Draffob

Avril 2020