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Yug DRAFFOB , Vive la Vie

Sur la route de la vie, chacun de nous est Unique dans l'éternité comme dans l'infinité. Fierté et Modestie!

Les éco-ponts (ponts animaliers sur les autoroutes)

Les éco-ponts (ponts animaliers sur les autoroutes)

Sommes-nous assez riches pour faire plaisir à des animaux qui n'en demandent pas tant ?

 

Pendant des décennies les infrastructures que l'on construisait (chemins de fer, canaux, autoroutes) avaient comme but de faciliter la circulation humaine, de rapprocher les humains entre eux, de permettre les échanges, de partager les nouveautés, etc. Tout cela a, en effet, permis un immense développement de notre mode de vie dont un accès à la nourriture et à tout le nécessaire pour presque l'ensemble de la population.

En ces temps là :

- Les constructeurs de voie ferroviaires ne se sont pas souciés des "terres humides", des espèces rares ou encore du monde animal.

- Les constructeurs de canaux n'étaient mobilisés que pour permettre une irrigation des terres sèches afin de contribuer de façon très efficace à la lutte contre la famine qui était encore très prégnante il y a seulement un siècle ou deux. De plus les canaux permettaient d'effectuer des transports de charges, parfois très lourdes, sans consommer beaucoup d'énergie.

- Les constructeurs d'autoroutes ont même coupé des départements en deux en obligeant des villageois à effectuer de nombreux KM pour se rendre dans les services de la préfecture. L'intérêt public prévalait alors sur les intérêts privés. Même le TGV est une longue, longue barrière tout comme les grand canaux de notre pays.

Tous ces grands travaux, toutes ces routes ont, en effet, permis au pays de se développer, de s'enrichir, de devenir ce qu'il est aujourd'hui.

Mais voici que nous sommes en 2023,

 -Nous sommes bel et bien débarrassés du risque de famine, (en occident).

 -Nous avons tellement de logements que nous démolissons chaque année quelques 15 000 logements, notamment pour cause de "concentrations humaines de mauvais alois", et plus de trois millions de logements sont vacants.

 -Nous avons des minima sociaux, au moins 5 semaines de congés, un monde culturel surabondamment subventionné, un service médical amplement gratuit pour les consommateurs (pas pour les contribuables), des routes, des autoroutes, des trains, des avions et internet etc.., alors quoi souhaiter de plus sinon améliorer notre superflu. Seulement "superflu" ne rime nettement pas avec écologie.

 Écologie ! Une nouvelle religion est née, puisque l'Homme a réussi à dompter les difficultés de la mère Nature pour son minimum vital, il va maintenant exercer son Pouvoir pour réorganiser cette Nature. D'aucun disent : rendons la Terre dans l'état où nous l'avons trouvée, mais c'est sans compter sur les conséquences, parfois fâcheuses de l'érosion.

 Mais, je me concentre, sur ce billet, au nouveau rapport entre l'homme et l'animal. Autrefois, c'était simple, il y avait l'animal domestique, l'animal sauvage et l'animal d'élevage destiné à nourrir les humains.

 -L'animal domestique, de tous temps, est tellement proche des humains, qu'on le respecte jusque dans la mort puisqu'on ne le mange pas (généralement).

 -L'animal sauvage est classé principalement dans la catégorie nuisible ou dans celle d'espèce à protéger. La grande question philosophique en la matière : comment classer les dinosaures ? Et le loup ! En 1954 les chasseurs de l'Isère fêtaient la prise du dernier loup !

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 -L'animal d'élevage était pendant des siècles très proche de son éleveur qui pourtant n'avait aucune hésitation à l'heure de le tuer, c'était une nécessité, alors qu'aujourd'hui il s'agit seulement de se rendre chez le boucher ou encore au restaurant.

Notre monde a donc évolué, et aujourd'hui certains refusent que l'homme se nourrisse d'animaux (les végétariens), quelques activistes vont jusqu'à attaquer des boucheries. Évidemment l'affaire est difficilement défendable car, avec un tel raisonnement, il nous faudrait aussi (ex) empêcher les lions de manger des gazelles !

Le bien-être humain étant acquis aux yeux de notre intelligentsia (pour ma part, les guerres humaines qui sévissent toujours, autant que la vraie misère dans de nombreux pays montrent que ce n'est pas le cas) notre société a donc décidé de s'occuper du bien-être animal.

- Nos animaux domestiques sont de mieux en mieux traités, nourris et soignés.

- Les animaux d'élevages sont élevés dans de meilleures conditions.

- Et, l'on s'occupe des animaux sauvages.

C'est ainsi que l'on a réintroduit l'ours et encore beaucoup plus coûteux pour les finances publiques, le loup. Selon le journal "Capital" les loups ont coûté 25 millions d'euros aux contribuables en 2019.

Mais ce n'est là qu'un début, le loup doit se répandre partout en France et les autoroutes sont un obstacle à leur invasion sur tout le territoire. Alors les assoiffés du "bien-être animal" ont eu cette idée géniale : créer des éco-ponts sur les autoroutes en utilisant une double mystification pour faire passer facilement cette dépense somptuaire dans la population.

- Prétendre que ces coûteux ouvrages (4 millions et demi par ouvrage) vont embellir la vie des cerfs, sangliers et autres grands animaux habitués à leur territoires, parfois depuis très longtemps notamment sur les autoroute anciennes, en utilisant le territoire de leurs confrères.

- Laisser croire au public que cette dépense est assumée par les riches sociétés d'autoroute et non pas par les contribuables, ce qui est évidemment faux car l'Etat fourni à ces sociétés des contreparties financières à la hauteur du coût.

Prenons, par exemple l'autoroute A6 qui existe depuis quelques 50 ans. l'Etat fait installer aujourd'hui 19 éco-ponts pour un coût total prévu de 83 millions d'euros. Il ne doit pas rester beaucoup d'animaux de l'époque, les générations actuelles n'ont pas connu "ceux d'en face". De plus, ils disposent de vases espaces de part et d'autre très suffisants, en tous cas, par rapport à leur "rayon d'action".

Là, nous évoquons les grands animaux car il existe de nombreux tunnels ou passages pour les petits animaux, ces tunnels sont appelés "éco-ducs". 

Parfois des caméras nocturnes sont installées pour "étudier le passage réel des animaux. Cela est évidemment intéressant pour les spécialistes de ces questions, mais finalement et sur l'ensemble des éco-ponts construits, relativement peu d'animaux utilisent le passage dans un but écologique car les chevreuils, par exemple, n'ont pas forcement intérêt à aller occuper le territoire de leurs confrères où ils risquent de ne pas être bien reçus. Un peu comme si on construisait un pont entre l'Ukraine et le Russie maintenant.

La construction de nouvelles autoroutes (de plus en plus rare) comprend un cahier des charges portant obligation de réaliser les passages d'animaux. Cela en augmente nettement le coût, mais notre société est devenue riche et peut donc offrir à l'espèce animale des avantages qu'elle n'accorde pas à tous ses citoyens. Les péages seront plus chers.

Nous notons de surcroit que dans cette affaire, les assoiffés de l'écologie qui s'en prennent aux cimentiers dits "pollueurs" acceptent volontiers de consommer des tonnes de ciment pour construire ces vastes ouvrages.

Nous notons aussi, et c'est mathématique, que ces 83 millions, pour la seule autoroute A6, vont manquer à l'aide sociale comme à de nombreux postes propices à améliorer le bien être Humain.

Nous notons encore que les ponts pour animaux sont construits dans un premier temps sur les autoroutes mais seront bientôt réclamés sur les grandes voies ferrées comme sur les longs canaux multipliant le coût au détriment des dépenses au profit du bien être humain. A remarquer également que notre société (quand elle sera encore plus riche!) construira des écoponts sur nos grands fleuves que Dame nature a créé il y a bien longtemps en oubliant de prévoir le passage des animaux non marins.

 

Le Viatique citoyen qui encourage les citoyens à participer à la vie publique s'oppose donc, par principe, à ces dépenses somptuaires réalisées dans le dos des citoyens, pour des animaux qui n'ont rien demandé et surtout sans consultation citoyenne préalable. Où sont passés les partisans des référendums d'initiatives citoyenne ? Il est vrai que celui de Notre dame des Landes est passé par là, en montrant que ,si le résultat ne plait pas, on continue l'occupation !

Yug Draffob

juin 2023

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C
je partage complètement ton analyse, merci de l'avoir si bien exprimée!<br /> j'espère que nos chers "écolos bobo" prendrons connaissance et qu'ils en tireront les conclusions qui s'imposent... aujourd'hui être écolo est devenu une manie pour se faire "voir"<br /> arrêtons tout ce cinéma et redevenons nous-même.<br /> bonne continuation!
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