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Yug DRAFFOB , Vive la Vie

Sur la route de la vie, chacun de nous est Unique dans l'éternité comme dans l'infinité. Fierté et Modestie!

Maître yug, poète de son état.

Le Chat de Yahoué

Le Chat de Yahoué

Le chat de Yahoué

 

Voici l'histoire d'un chat au poil roux doré

Qui par sa gente patronne était adoré.

Mais ce bel animal âgé d'un an était roué

Et n'avait aucune inquiétude du fouet.

 

Son lieu de douce vie s’appelait Yahoué

Là, où il y a 20 ans, son amie avait échoué

Et, pour son plaisir, voulait là, se dévouer

bien qu’elle ait négligé de le faire tatouer.

 

Alors que dans la nature la chat batifolait,

dès qu’il percevait que la faim le picotait

Dare-dare, dans la maison, il retournait

Pour manger, et boire un grand bol de lait.

 

Le malin entre alors par porte ou fenêtre

Toujours ouverte pour raison de bien être.

Et, de la patronne il s'approche en traître

pour mordiller un peu sa cheville champêtre.

 

Cette action pas vraiment sympathique

ne veut pas dire que ce chat à des tiques,

mais que, pour son ingestion diététique

Il veut disposer d'une vraie domestique

 

La dame grogne mais s’exécute gentiment

Et se sied pendant que l’animal impertinent

Se nourrit, avec lenteur, de délicats aliments,

fier d’étaler sa qualité de male dominant.

 

Le temps s’écoule ainsi dans la tranquillité,

chacun se réjouit de cette délicieuse félicité

jusqu’à ce matin où le chat arrive sans véléité

doté d’une grave blessure non préméditée.

 

Il présente un profond trou derrière l’oreille

De hideuse couleur, noire et rouge vermeil

Que semblent chérir les asticots depuis la veille.

Tout cela émeut notre noble amie sans pareil.

 

 

Alors, en express, elle avale son petit déjeuner,

pensant que l’animal va promptement défunter

sans l’intervention d’un vétérinaire patenté,

Et donc, place le chat en cage pour l’y transporter.

 

Sur le parking du praticien, le véhicule s’arrête net.

Le chat sarabande pour jaillir de sa geôle satinette

Bondissant furieusement et brisant les manettes

Puis file d’entre les mains comme une savonnette.

 

La Dame et la thérapeute sont aussitôt anéanties

Car la vie de l’animal perdu n’est plus garantie

Et chacune de désespoir se découvre fort nantie.

La Dame rentre esseulée au bercail et au ralenti.

 

Nous autres aimablement présents ce jour là

Appréhendèrent immédiatement le postulat

Le chat est plus épris de liberté que de tralala.

Nous tentâmes d’effacer le chagrin sans bla-bla.

 

Imperturbable, le temps reprend enfin ses droits

Comme celui de faciliter un oubli parfois très adroit.

Et sous le soleil éternel, la longue route poudroie

Tandis que les Hommes, avec la vie, guerroient.

 

Mais de notre histoire voici venir le dénouement

Car il faut décemment gratifier le dévouement

D’une patronne de chat inondée d’engouement

En la préservant d’un bouleversant échouement.

 

Alors qu’une première semaine achevait de s’écouler

au petit matin, notre méritante entendu miauler.

Oui, des kilomètres durant, l’animal s’était trimbalé

Pour rejoindre une amitié qui de cela s’est emballée.

 

 

Yug Draffob 11/2016

Maître yug, poète de son état.

Le poète

Et voici l'homme qui persévère A écrire de la prose et des vers Pour habiller chaque jour de vert même sans l'aide du papaver. Il promène sa vie ici ou là D'être heureux, il n'est jamais las. Il chante sa joie à capella Pour qu'elle sonne jusqu'à l'au-delà. Assurément, passe chaque jour Avec dès le matin un vrai bonjour Adressé à tous les troubadours De Vladivostok à Rocamadour Le soleil est, pour nous, gratuit et cela n'est pas du tout fortuit. Nous ne pourrions vivre dans la nuit Alors fêtons cet astre dès aujourd'hui. Mais, pour vivre, nous devons manger Et nous préserver de tous dangers venant des proches comme de l'étranger. car oui, notre destin est bien à vendanger. plus tard nos regards virent vers l'horizon Quand nous approchons de la véraison alors gardons nous d'un sentiment de trahison de devoir bientôt s'éloigner de la grande maison.

Bonjour,

 

Moi, je sais qu'au fond
l'homme est bon
Un simple bonjour
ravit tout un jour
Foin des jalousies
derrière une jalousie.
Laissons nous aller
en évitant de râler.
Il suffit d'un blogueur
et d'une petite heure
pour trouver le bonheur
qui chauffe le cœur.

Une petite chanson
et je tombe à pamoison.

Dire en poésie
fait toujours plaisir
Car les propos volent
loin du pauvre sol.

Sur le banc

 

Le banc était sous l'hêtre.
L'être était sur le banc.
Et le Maître a dit :
Être ou ne pas être.
Et l'homme lui, a dit :
Ce hêtre fait dix mètres.

Pendant ce temps-là
L'oiseau faisait tralala
Et dansait la hola
Tout là-haut.
Et chantait tout haut
Pour le banc d'en bas.

Mais le vent vint à se lever,
ce fut un moment décevant
pour l'homme qui se releva
car il n'entendait plus le chant
qui l'enchantait.

Tiens, un nuage passe
il chasse les rapaces
et toutes leurs audaces.
puis le vent pousse le nuage
comme à tous les âges
le temps n'est pas sage.

Mais ici le roc
n'est point baroque
il garde la bicoque
sans équivoque,
même quand il plurivoque.

La nature est généreuse

 

La nature, généreuse et verte encore,
bientôt se couvrira de rouille et d'or
et le gel et le froid envahiront le dehors
et la grippe nous subirons très fort.

le bonheur se cache aussi dans les rimes
qui rebondissent au delà des abîmes
et qui, jamais, jamais ne s'abîment
même si d'aucun disent : à quoi cela rime?

De nos corps, dans cent mille ans
partout sur notre Terre et même à Milan
après un parcours poussiéreux très lent
notre vie n'aura plus le moindre relent.

En attendant cette issue suprême
D'aucune manière faisons carême
et n'attendons pas le saint crême
pour le bonheur, il n'y a pas de barême.

Quand on a rendu son proche heureux
par des sourires, par des mots non peureux
alors, l'on se sent un véritable preux
et l'on aperçoit alors le chemin des cieux.

Dame nature

 

Dame Nature a gratifié les Hommes de Femmes.
Dame Nature a gratifié les Femmes d'Hommes

Leurs différences ne cessent de nous émerveiller.

Ces mêmes différences, que la mode d'aujourd'hui veut gommer, sont des richesses illimitées.

Qu'elle tristesse serait le monde floral s'il n'était composé que de Roses!

Les régions

 

Du côté de Lyon, on fait risette 
devant une belle rosette. 
Tout comme un beau jésus 
ne laisse pas la langue cousue. 

Quand l'on recherche de beaux espaces 
on se rend alors en Alsace 
et l'on place dans sa besace 
un breuvage élaboré par des as.

Le Bébé

 

Ami qui me lit
Je suis né 
un beau jour d'été.  

J'étais un beau bébé 
sans me vanter.
Car j'ai sucé deux nénés 
à chaque tétée
 
et j'ai un beau nez 
et le teint hâlé. 

J'ai dû chanter 
pour garder une belle santé 
dans mon château hanté 
à l'heure du thé.
 
Aujourd'hui le bébé à disparu
au coin de la rue
mais un instant le vieillard a cru
qu'il était encore tout nu.

Lorsque l’enfant parait…

 

Quand il nait

Avec un nez

Et deux nénés

Point fanés

 

L’enfant est nu

Et point grenu

Il est ingénu

Avant d’être charnu.

 

Enfin, il vit

Il en est ravi

Le voici servi

A l’envie

 

Son cœur est pur

Son esprit n'est pas dur

et il murmure

qu'il aime la confiture.

Le Rire

 

Le rire est le propre de l'Homme.

Une marque d'intelligence en somme.

Parfois même, un bonhomme

Peut rire franchement en plein somme.

 

Me voici, convive d'un mariage

Où l'on rencontre des gens de tous âges.

Là, chacun a un rire dans son bagage,

Car le rire ici est le meilleur langage.

 

A Dunkerque au moins une fois l'an

on fête hardiment le hareng

et l'on y rit plus fort que les cormorans

pour se protéger d'une année gnangnan.

 

Quand l'enfant vient de paraître

Ses parents entourent ce nouvel être

Et de ses rires, ils ne peuvent se repaître

Car cela les comble d'un immense bien être.

 

L'on dit aussi que le meilleur outil du galant

Est l'art d'obtenir de la belle aux blanches dents,

Un vrai rire de fraîcheur comme un présent

Qui adoucit la vie pour longtemps.

Ciel, la vie !

 

 

Ce matin je suis debout devant ma fenêtre

Et je contemple le ciel qui s’enfuit au loin.

De hauts nuages poussés par de grands vents

courent se réchauffer vers la Méditerranée.

 

A l’horizon lointain deux traînées blanches

Suivent le chemin d’un  grand oiseau scintillant

Qui se plaît là ou l’atmosphère n’est qu’éther

A quelques encablures du grand vide éternel.

 

Quelque part, plus loin, vole la station ISS,

Elle évolue dans le presque vide intergalactique

Bien que si près de nous : Paris - Dijon

Mais encore pour quelques mois nous dit-on

 

Les Astronautes qui vivent tout là-haut

Admirent le monde, comme s’ils étaient Dieu.

L’attraction terrestre est quasiment nulle

Jamais, ils ne pourraient revenir en parachute.

 

Pourtant, il n’est pas simple de vivre là haut

Le jour les rayons solaires sont à 250 degrés

La nuit, le froid est intense, moins 250 degrés

C’est donc aussi un bonheur pour eux de revenir.

 

Mes amis, on ne peut pas se contenter de rêver,

Sur terre, il faut boire et manger, et se loger.

Des intrigues et des méchants il faut se protéger

Et les plus chanceux peuvent librement voter. 

Un nouveau né

 

Un cri de joie et un cri de souffrance

Et pour la maman c’est la délivrance
Et pour le bébé, c’est le début de l’enfance
et pour le papa, c’est Byzance.

Et oui, cela se passe ainsi à Epinal.

Pour l’enfant, c’est bien le cas idéal,

Un papa et une maman, c’est pas mal

Et une enfance équilibrée, c’est le Graal.

 

Mais voilà, le changement est en route

Depuis l’origine de l’homme, sans doute

Avec un risque, que toujours on redoute,

Que cela débouche sur une banqueroute.

 

Je vis seul à deux ou même à trois

Et cependant je me trouve très à l’étroit

Il me faut un bel enfant rien que pour moi,

il n’y a pas de raison, enfin quoi!

 

L’enfant est devenu un objet de consommation

Pensez, quelle inacceptable discrimination

Si chacun ne peut assouvir sa passion

Le monde ne peut accepter une telle abjection.

 

Depuis longtemps déjà, on peut, avec internet

unir et désunir les couples, tout net.

Mais bientôt les enfants seront de la fête

Avec des sites pour échanger les blondes têtes.

 

Pourtant, demain ils seront adultes ces enfants

Et ils jugeront leurs égoîstes de parents

Avec l’état d’esprit prépondérant à ce moment

alors nous, près de la tombe, serons-nous contents ?

Pris en grippe

 

Oh la la, qu’est ce qu’il a mon nez

Les canaux sont bouchés

L’air est bloqué

Pourtant d’eau, il est saturé !

 

Et maintenant je suis glacé

Malgré une laine matelassée

Et des centigrades élevés

Non, vraiment, c’en est assez

 

Je vais prendre un comprimé

Contre les encéphalées

Car ma tête va éclater,

ce serait tout gâcher

 

Mais je vous dois la vérité

Pendant que je suis atténué

Je savoure par anticipé

Le bientôt d’une bonne santé.

 

La chienne

 

Cette chienne était en joie,

ma foi,

elle avait vu le roi.

 

Pourtant elle avait de la peine,

Car elle l’avait vu à peine

Avant que n’arrive la reine.

 

Dedans son beau carrosse

le roi rongeait son os.

La chienne dit : Il est rosse

 

Mais le moment vint

Ou le chien vient

Horreur, c’est le chien de la chienne !

 

Le muscle



C'est tout simple, n'est ce pas, un muscle
Je veux plier mon bras droit, eh hop , c'est fait.
Je veux lever ma jambe gauche, et hop.
Je décide de me baisser, ça y est!

Mais pensez, il y a plus fort encore
Je peux modeler la puissance du muscle,
La charge résiste, je donne le maximum
L'objet est fragile, j'agis tout en douceur.

Regardons de plus près le bras et la main
Depuis le biceps jusqu'aux trois phalanges.
Des dizaines de muscles sont à notre service,
Pour préciser chacun de nos mouvements.

Les muscles se meuvent en grand silence
Ils ne sont pas équipés du moindre graisseur
Ils s'adaptent tous seuls à la taille de notre corps
Leur durée de vie dépasse facilement le siècle.

Et quand nous avalons un steak bien vert
Avons nous conscience que ce met délicieux,
mais inerte et insignifiant, là, sous nos yeux
Était un muscle si puissant et si merveilleux.

Voici devant nous un simple morceau de viande
Qui, vraiment a l'air assurément inoffensif,
Ce n'est ni un ressort ni un élastique ni un vérin
Alors donc, quel est son mystérieux secret ?

Et, je n'ai pas évoqué le fonctionnement des commandes,
car notre prodigieux équipement en muscles,
ne vaut rien sans un PC de commandement,
à la hauteur de ce très vertueux mécanisme.

Aujourd'hui, nous n'hésitons pas à nous glorifier
De notre ingéniosité à construire des robots

Mais sachons conserver beaucoup de modestie
sur notre route si encombrée de puissants mirages.
 
Et voici, une fois encore,
A l'évidence, notre corps
Vaut plus que tout l'or
du roi Nabuchodonosor
 

Gratuit

 

Voila bien un mot serti de haute trahison, 
Un mot à inscrire sur le fronton des prisons. 
Ex: "Gratuits sont les bus ce jourd'hui ! 
C'est ce que voudraient faire accroire les béni-oui-oui. 


Alors, soit, les utilisateurs ne contribuent plus, 
Mais c'est aux contribuables que ce rôle est alors dévolu. 
On aimait à dire après 68: qui casse paye 
Ou bien autrefois: qui utilise défraye. 

Seul le soleil est, pour nous, gratuit 
Tandis que nos services ne sont jamais fortuits. 
La richesse placée dans notre berceau 
est, seulement, notre temps avant le tombeau. 

Quand un ami ou tout autre être 
Nous donne un peu de son temps pour notre bien être 
De tout cœur, nous aimons lui dire merci 
Alors, aux contributeurs de l'Etat, il faut bien le dire aussi. 

En ces temps, notre monde a deux vitesses 
d'un côté, ceux qui passent à la caisse, 
et de l'autre, ceux qui bénéficient 
Des subsides et de tous autres artifices. 

Mais le temps passe et les mots repassent, 
Le troisième millénaire est celui de la choyasse, 
De toute responsabilité chacun est dénué 
Fautes et bienfaits se rejoignent dans les nuées. 

Et pourtant, la VIE nous est donnée gratuitement 
La grande nature nous est offerte accortement 
Le soleil brille pour chacun de nous assurément 
Alors profitons de tous ces bienfaits promptement

Je ne suis qu’un passant…

 

Comme tous ici ou là , je viens de passer une année

Et discourir promptement, j’ai souvent aimé

Aussi, j’exprime maintenant le vœu insensé :

Que tous les amis de la vie soient heureux d’espérer.

 

Le monde existe depuis au moins une éternité,

L’aventure humaine se compte en milliers d’années

Alors oui, notre passage sur terre est inespéré

Et représente dans l’infini une poussière de vanité.

 

Nombreux parmi nous espèrent changer le monde

Intolérances, invectives parfois à la ronde,

Certains charment ou ennuient par leur faconde

Mais tous, pouvons vivre heureux sans être James Bond.

 

Quoique nous fassions, quoique nous disions

La terre continuera longtemps sa rotation

Alors le plus simple est que nous décidions

De trouver le bonheur simple dans l’union.

 

La fin de l'Hiver

 

Tout à l’heure dans mon jardin, tout était admirablement vert.

mais aussi de multiples filets de terre poussés par les vers.

Sur la table, tout près de moi, je pris alors un grand verre

Et devant toute cette paisible beauté, j’eus envie d’écrire des vers

 

En effet, vous avez remarqué là mon irrésistible travers

A vivre d’espérance, ma couleur préférée est bien le vert

Alors que l’humanité expose trop souvent son envers,

Je fais mon trou dans la vie comme cet ami oiseau, le pic vert.

 

Oh, je vois que nombre de poètes ont vu là un feu vert

Pour jeter les mots en long, en large ou en travers

Pour un festival du printemps de bons mots et de vers

Alors oui, voilà bien la preuve que c’est la fin de l’hiver.

C’est bizarre, cette chose qu’est l’Amour !

 

Je promenais ma solitude sur le long chemin de la vie,

Quand, soudain, derrière une longue courbe, je la vis

Eblouissante, resplendissante, sur le champ, elle me ravit,

Alors, comme de bien entendu, je l’ai promptement suivie.

 

Les toutes premières années, nous frôlions le firmament

chaque jour et chaque minute, en fait, tout le temps.

Dans cette aventure de l’Amour, nous étions au printemps,

Et de nouveaux bourgeons apparaissaient tout le temps.

 

Emerveillés par cette réciproque et généreuse complicité,

Nous décidions de faire connaître à tous cette félicité

Par une union devant les Dieux et devant la Société

Afin d’offrir à nos enfants le plus beau gage de sérénité.

 

Vint ensuite le temps des mouvements pétaradants

La soif de rendre le social et l'économie concordants

avec l'entreprise la plus chère à tous les parents

Qui est de vouloir le ravissement pour ses enfants.

 

Un peu plus tard, quand l'été ferme ses persiennes,

Quand les fruits de l'Amour, à maturité parviennent,

Quand les turbulences enfin ne sont plus quotidiennes,

C'est la beauté colorée de l'automne que l'on fait sienne.

 

Et enfin rassasiés nous ouvrirons doucement les portes de l'hiver

Bien préservé contre les durs frimas par un ou deux pull-overs

pour rassurer tous nos amis, qui avancent à découvert

sur ce long parcours ou les arbres ne sont pas toujours verts.

Aimer ou Haïr

 

L'amour du prochain
est trop souvent vain.
Chacun de nous est différent,
de corps, d'esprit et de rang.

Haïr aussi est aimer,
aimer à s'en pâmer!
Ignorer, voilà le pire des maux
résumé ici en un seul mot.

Parler, même jusqu'à l'invective
c'est dire, de façon objective,
que l'Autre existe humainement
et qu'il peut vivre paisiblement.

On dit souvent du grand lion,
qui s’éloigne par un grand bond
du véhicule du chasseur d'images,
qu'il ne "calcule pas" cet homme sage.

Ceci, dit avec une pointe de regret.
Comment le Roi des animaux de la forêt
peut-il ne pas avoir un regard pour l'Humain
qui se disait Roi du monde des terriens.

Ma vie, une poussière !

Il était une fois l'univers, le monde noir, le monde blanc,
Vous savez celui qui contient de multiples galaxies
Le monde des étoiles à l'infini
Que l'on contemple les soirs d'été.

Regardez tout là-haut à en perdre la tête
Vertiges d'un monde infini que l'on ne peut imaginer
Abîmes de l'histoire sans commencement
Plus on découvre, plus les limites du monde s'éloignent.

Et voici qu'une poussière de ce temps fut mon temps de vie
Et qu'une poussière de cet espace fut mon espace de vie
Et je sais que ces deux poussières bientôt s'envoleront
Minuscules, microscopique pour rejoindre l'infinité.

Oui, un jour, un homme et une femme m'ont donné la vie,
comment la refuser, j'aurais bien été en peine.
Ils m'ont donné un nom, comme on donne un numéro.
Ce jour-là, mon corps à quitté le monde animal pour intégrer le monde des humains.

Alors, on m'a expliqué Dieu et l'univers
le monde animal et le monde végétal
les hommes et les femmes
Ce que je devais penser et comment me comporter.
 
L'homme fait donc partie de ces espèces qui aiment la vie en société
Et c'est pour cela que d'innombrables générations avant nous
ont recherché le meilleur moyen d'organiser cette vie communautaire.
Que chacun contribue, selon son talent, à cette admirable tâche.
 
Au commencement, il fallut créer des mots, ce que nous réussîmes aisément
Et cela nous distingua de notre cousin le singe.
Puis il nous fallu diviser le temps, merci Pape Grégoire XIII.
Et coordonner les mesures, merci le système métrique.
 
Depuis quelques temps, un seul langage est en train de s'installer
Toutes les mémoires humaines s'additionnent dans le temps et dans l'espace
Bientôt tous les terriens ne feront qu'un seul peuple
Et, hélas pour certains, l'individu ne sera plus.

Le monde des fourmis commencera à nous envier.
Les abeilles nous regarderont avec envie.
Mais ce jour là aussi, nous aurons réussi le pari de Dieu :
Les hommes peuvent vivre ensemble sans s'entretuer.

Soir d’automne

 

On apprend la société sur un banc d'école.

Comme le vent est redevable d’Eole.
Avant un mariage, on publie les bans.
Et tout a commencé avec le big bang!

Mais un soir d'automne,
en dégustant une pomme
qu'il fait bon être Homme
avant la tendresse d'un somme.

Il fait bon écouter l'eau limpide
s'écouler en douce harmonie
avec le chuchotement serein
qui nous vient des bords du Rhin.

La terre, la mer, l'air, sans cesse,
tout cela nous est donné sans partage
mais la plus grande richesse
c'est l'humanité quand elle est sage.

Les foromeurs

 

Oh, combien de forumeuses, combien de forumeurs
Ont écrit avant nous, tant de belles remarques
Pour occuper leurs longues heures de solitude
Ou tout simplement par grand amour de la vie.
Quel plaisir, quelle joie de disposer d'un auditoire,
Enfin, nous voici vivant dans le monde des humains
Et, jour après jour, nous dévoilons notre âme
En jouant et rejouant sur cette grande scène numérique.

L'infinie variété de nos interventions
Montre la richesse qui nous est donnée.
L'Homme n'a pas de quoi s'ennuyer
S'il laisse son esprit vagabonder.

Honneur soit rendu à ce monde virtuel
Dans lequel, la guerre apparaît bien dérisoire.
Ce monde-là, est un prodigieux facteur de paix
Qui pousse à comprendre, voire aimer la diversité

Braderies d'automne

 

Aux braderies D'automne,
les vieilles feuilles tombent
dans un tourbillon de piécettes
qui éblouissent la recette..

A l’automne de leur longue vie,
les grand mères qui en ont envie.
transmettent leurs meilleures recettes
et chaque fois, c’est la fête.

Dans une centaine de lunes
nos poésies auront disparues
Il n’en restera plus aucune
tout comme notre langue de la rue.

Le monde sera Anglos saxon
les bardes ne seront plus féconds
puisque aujourd’hui nous bradons
notre langage comme des dindons.

Clairette de Die

 

L'Homme sur son banc dit
au bel oiseau du mardi,
viendrais tu, mercredi
gouter une Clairette de Die.

Une petite goutte d'alcool,
ne rend pas l'oiseau folle,
même Jésus était très cool
pour une noce sans bol.

Mais toujours savoir se modérer
pour être sûr de ne pas errer
dans une noire ou verte forêt
sans pouvoir retrouver l'orée

Petite fleur

 

Petite fleur des champs, petite fleur des prés
petite fleur éclose dans un parterre de cyprès
comme j'aimerai t'écouter encore de plus près
mon silence, à t'entendre est toujours prêt.

Vivons, vivons un peu, vivons pour toujours
De la haut , observateur comme un vautour,
mon esprit, a dans sa besace, plus d'un tour,
pour entasser le bonheur sous l'abat-jour.

Là bas, au loin coule, nonchalant, le Rhin
les péniches flottent lentement sur ses reins.
tandis qu'alentour, une belle voix d'airain
sonne, sonne, un air définitivement serein.

Gazouillis

 

Oh oui, comme la vie est plus belle

en écoutant les gazouillis des moineaux,
en admirant le coquelicot ou le poireau,
en mirant le soleil se faufiler entre deux nuages,
en humant le parfum de la lavande ou du bocage,
en rêvant dans un sous bois ou face à la mer,
en baignant son regard dans un ruisseau éphémère,
en vivifiant son jardin aux mille couleurs,
en margueritant les mots du grand bonheur,

en promouvant la sagesse et la paix

pour la pousser au cœur de nos palais.

La Marguerite

 

Me voici maintenant de retour 
sur mon banc en bas de la tour. 
Violettes et Pâquerettes 
Jacinthes et pivoines 
ont envahies mon univers. 

Comme chacun en un tel lieu, 
Je cueille une éclatante marguerite, 
celle qui avait attiré mon regard 
en clignant son plus long un pétale,
comme une joyeuse luronne.. 

Je t'aime dit la première ligule 
Un peu questionnât la seconde 
beaucoup renchérit la troisième, 
à la folie se pâmât la quatrième. 
La tige effeuillée dit alors: pas du tout. 

La tige était bien psychologue 
car la folie est bien mauvaise conseillère. 
C'est alors qu'une petite brise friponne 
fit voler ces pétales dans les nues, 
avant même que l'Homme n'éternue

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