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Yug DRAFFOB , Vive la Vie

Sur la route de la vie, chacun de nous est Unique dans l'éternité comme dans l'infinité. Fierté et Modestie!

Quelques vertes nouvelles!

Quelques vertes nouvelles!
Quelques vertes nouvelles!
Quelques vertes nouvelles!

Aujourd'hui j'ai arbitré un combat bio!

Je suis un jardinier avare d'efforts et dès la fin de la pluie je me suis porté au chevet de mes quelques plantations. Elles souriaient béatement d'avoir bénéficié de cette eau du ciel si profitable à leurs ébats.
Avare d'effort, je suis, car il est tellement plus aisé d'arracher une mauvaise herbe dont les racines glissent sans réticence.

Je dois vous dire que j'ai installé un parterre de plantes grasses, des Drosanthemum striatum, une variété qui s'étale très rapidement pour couvrir en une saison l'espace qui leur est imparti.
De plus, ces plantes grasses, fort sympathiques, fournissent une couverture de fleurs violettes depuis mai jusqu'à octobre et, cerise sur le pré, (si je puis dire) ces plantes n'exigent aucun arrosage.

Elle est pas belle, la vie ...en violet.

Mais voila!; quelques "mauvaises herbes" avaient profité de l'hiver pour tenter de souiller mon parterre. Je les voyais engager un combat sans merci contre mes protégées, un combat ou tous les coups bas étaient permis, y compris des progressions souterraines et même pour certaines des croque en ...tige.

Imaginez alors mon courroux,

et c'est ainsi que la main de l'Homme a arbitré un combat aussi dantesque que Bio pour aider les plantes amies à vaincre les envahisseuses.
J'espère bien que mes Drosanthemum striatum me remercieront de cet efficace coup de mains en me donnant un tapis encore plus riche que l'année dernière.

J'espère en outre que les envahisseuses ne seront pas trop revanchardes à mon égard.

Hier soir, j’ai vu Ramsès…

 

Mon épouse qui n’est pourtant pas mélomane

Et moi-même, encore plus profane

nous rendiment à un concert au domicile.

Oui, la musique rend la vie plus facile.

 

Sur un gentil podium improvisé

Deux gentes dames bien avisées

Loties d’un luth et d’une viole

Firent virevolter l’azote et l’oxygène.

 

Alentour, remplissant la grande pièce

plus de cent oreilles écoutaient

Dans un silence sans faille

Les vibrations de l’air si bien arrangées.

 

Je contemplais la scène avec délice

Et avisait ce public si conquis

Dont la crinière blanche ou teintée

Montrait à l’envie le nombre des années.

 

Si ces cinquante jeunes septuagénaires

rassemblés là, pour écouter le même air

avaient vécu l’un derrière l’autre

et bien, le premier serait né sous Ramses.

 

Alors, vous le voyez,

Celui qui nous semble loin

Est pourtant si proche

Grâce à un petit air de musique.

Hier soir, j’ai vu le progrès en marche…

 

He oui, nous avons badigeonné cette soirée pluvieuse à l’encre d’un des grands succès de l’inspecteur Colombo.

Des enfants, avec nous ravis de passer un peu de temps en telle compagnie, au sommet d’un monde vieux d’une trentaine d’années.

Le criminel est le plus grand avocat de la ville, devenu conseiller du futur président des Etats-Unis.

Les bureaux et maisons sont luxueux, peut être un peu pour contraster avec la 403 Peugeot de notre fameux inspecteur.

 

Donc, le crime est enfin commis et Colombo pénètre dans le bureau de notre avocat-conseiller-politicien, et sur l’opulente table de travail trônent…un FAX et un téléphone à multiples touches.

Voici le dialogue qui s’établit alors:

Colombo : Oh qu’est-ce que c’est que ce curieux appareil, à quoi donc peut-il bien servir ?

Réponse : Ceci, s’appelle « un Fax » et il permet d’envoyer une lettre, n’ importe où dans le monde, en moins d’une minute.

Colombo : C’est prodigieux, c’est ma femme qui sera surprise quand je lui raconterai ça.

L’Avocat  se rengorgeant,: Voyez vous, inspecteur, nous sommes équipés du matériel à la pointe du progrès.

 

Là-dessus, on peut imaginer que Colombo, qui était doté d’un sixième sens, pensait en lui-même, bah, il fait le malin, mais son truc, ce n’est rien à côté de l’aï phone et l'aî phone lui-même n’est rien à côté de … et là, il ne put achever sa phrase, sa femme lui tapait sur l’épaule pour le réveiller. 

Une journée avec madame de Cro-Magnon.

 

Eh oui, ce jour là, mon copain comme vous le savez, l’Homme de Cro-Magnon, me dit :

Dis donc Yug, ne pourrais-tu pas accompagner ma femme chez le sorcier, tu comprends elle a des varices et à 35 ans ça lui fait très mal.

Ben écoute mon vieux (c’est vrai qu’il est bien vieux) moi, je veux bien, mais pourquoi ne le fais tu pas toi-même ?

Entre nous, j’étais drôlement content parce que je la kiffais en secret, son épouse.

 

Et mon copain me répond alors : Le problème c’est que j’avais promis à mon cousin Neandertal de lui donner un coup de main pour tailler un petit bois dans lequel il veut construire une hutte en bois et il a demandé aussi à d’autres amis, je ne peux pas manquer à mon engagement, je suis un Homme de parole.

 

Alors, l’air très compatissant, je lui dis: Allez, c’est d’accord, j’accompagnerai Hélénionne (c’est son nom) et je te le promets, tout se passera bien, d’ailleurs ma femme est partie tôt ce matin avec les enfants au marché du grand village et je suis libre.

 

Alors, mes yeux légèrement mouillés se lèvent vers le ciel lumineux à peine traversé par quelques nuages discrets et pressés et je remercie le Dieu créateur pour cette magnifique journée qui s’annonce.

 

Mais Cro-Magnon me tape sur l’épaule et me dit : Eh là, tu rêves, il faut partir tout de suite pour pouvoir revenir avant la nuit.

 

Non, non, je suis bien là, je vais prendre ma machette pour protéger ta femme en cas d’attaque d’un mauvais animal et j’y vais.

 

Bon, à ce soir Yug, moi je pars, je suis déjà en retard.

 

Je me dirige alors vers la hutte d’ Hélénionne qui en sort précisément au moment ou j’arrive…

 

-Ah, bonjour Hélénionne,

-Bonjour Yug, alors mon Magnon m’a dit que tu m’accompagnes à Tayac, j’espère que cela ne t’ennuiera pas.

(Elle est trop, Hélénionne, quand elle parle comme ça, je me retiens pour ne pas craquer).

 

-Non pas du tout, je n’avais rien prévu pour ma journée, bon, ben si tu es prête on y va.

 

Et nous partons en empruntant le chemin qui longe la rivière presque à sec, cet été là, ah oui, je ne vous ai pas précisé que la scène se passe à la fin du Magdalénien et que nous sommes en plein réchauffement climatique.

 

-Eh bien Yug, tu n’es pas bavard ce matin, tu es mal réveillé ?

-Si, si, tout va bien, d’ailleurs, tu vois, j’ai emporté ma machette parce qu’on ne sait jamais les chemins ne sont pas sûrs à notre époque et j’ai promis à ton mari de veiller sur ta sécurité comme… (J’allais dire : «sur ma Yugonne » -ma femme, mais vous aviez compris- mais je me suis retenu à temps, pensez : oser comparer Yugonne et Hélénionne, quel impair …) un gentleman, dis-je finalement.

Alors, comme ça, tu as des soucis de circulation sanguine ?

 

-Ca fait huit jours, j’ai très mal dormi, ma paillasse était beaucoup trop chaude et je crois que des insectes m’ont piqué dans les jambes. Ma sœur m’a dit que Cro-Mage pourrait certainement me guérir.

-Je n’en doute pas un instant, dans notre famille Cro, Mage est doué de dons miraculeux, nous avons vraiment de la chance de l’avoir ce Cro là, le seul inconvénient, c’est qu’il y a des jours ou on ne peut pas l’approcher sans tordre le nez…

 

…Dis, nionne, il faut accélérer le pas, nous avons une dizaine de verstes de mauvais chemins à faire et il serait bon d’éviter l’heure de la canicule.

-Tu as raison, surtout avec l’état de mes jambes !

-J’espère bien qu’elles tiendront, tu es habituée à marcher, je vous vois souvent partir avec Magnon et revenir tard. D’ailleurs, je suis un peu jaloux de ces ballades mais, avec mes enfants, je suis obligé de leur apprendre la vie de la nature et de les surveiller tout le temps, surtout le grand.

 

-Tu me dis ça, Yug, mais moi aussi je peux te le dire, je t’envie d’avoir des enfants, si tu savais comme je regrette que Magnon ne puisse pas m’en donner.

 

« Alors là, je sens que le terrain devient dangereux, je me sens rougir (c’est à cause de ma timidité) et je pense qu’il faut changer vite le sujet de notre conversation. »

 

-Oh, regarde là, par terre, à ta droite, on dirait une trace de grand cerf, tu la vois ?

Hélénionne regarde aussitôt et me dis : non, je suis sure que c’est un loup, d’ailleurs on en voit assez souvent dans nos ballades, et il y a 3 lunes, on a dérangé une petite meute de 6 animaux, sans doute une famille.

-Tu n’as pas eu peur, ils ne vous ont pas attaqués ?

-Non, aucun risque, d’abord nous avons toujours nos gros bâtons et puis, comme on les aime bien ces bêtes là, elles le sentent et nous respectent. Le danger vient quand un enfant a peur et manifeste intempestivement, mais ce n’est pas notre cas.

 

« Et voilà, nous sommes revenu sur le terrain délicat, hum »…

Jour de fête
 
Hier était jour de fête,
Un rien, un symbole, une vie quoi.
Quarante six années en duo,
Un duo pour commencer,
mais un cinquo ensuite,
Et enfin, retour sur le duo.

L'esprit libre en toutes grâces
Le bonheur dès chaque aurore
Jusqu'à l'aube du lendemain qui chante
Chaque jour enfin me tente.
Le plaisir double de se regarder vivre,
même s'il est dur de conserver ses vivres.

La pièce continue et continue toujours
Les acteurs viennent et se succèdent
Nul metteur en scène pour mener le spectacle.
Tous sont auteurs et joueurs
en costumes, en mîmes ou en vérité,
depuis déjà tant d'années.

Quand l'un s'approche de la sortie,
le public, des deux mains, applaudit
et parfois le rappelle ...
mais seul le souvenir se présentera,
et, de bon cœur, il effacera
les misères passées,
seront bientôt trépassées.
 

L'orange est mûre

 

Quand l'orange est mûre
l'on entend le doux murmure
de la moitié déja partie.
au loin, loin de la vie.

Sur la grande scène
c'est toujours la même rengaine
L'un part, l'autre reste,
pour continuer sûrement la fête.

Le destin est notre arbitre,
c'est lui qui libelle les titres
mais il ne ferme pas l'horizon
de ceux qui demeurent sur le pont.

La joie, toujours revient sourire
aux coeurs qui aiment rire
et qui aiment chanter
tant qu'ils ont la santé.

Un 1er mai

 

Quelle journée pluvieuse et venteuse
ce premier mai de gouttes valseuses.
Il m'a fallu allumer mon bel âtre
pour recevoir, le soir, un bellâtre
qui venait partager avec son aimée
une aimable et paisible soirée.

Il y avait fort longtemps
Qu'il n'avait fait un si mauvais temps
au début de ce mois de renaissance
qui, habituellement est celui de l'aisance.
C'est, sans nul doute, vraiment
la faute à ce grand réchauffement.

Rêveusement, je regarde au loin le banc
ou un chat, de dormir fait semblant,
et j'imagine aussi ce doux oiseau
qui, du haut de son arbrisseau
chante depuis la plus haute branche
en contemplant le ciel si étrange.

Qui suis-je

 

Je suis Yug, mais …

Je suis d’abord un corps et un esprit

Qui aurait pu naître sous d’autres cieux

Ou dans d’autres temps.

 

 « YUG » né de …….. Français, bourgeois, Chrétien etc...

C’est un peu comme les étiquettes de traçabilité du boucher.

 

Las, maintenant, me voilà condamné à être ce que je suis.

J’aurais aimé être l’Homme de Cro-Magnon,

Et, cela ne sera pas !

 

Le plus simple alors, c’est de m’insérer dans cette société que je n’ai pas choisie.

Certain y prennent goût, d’autres s’y régalent

Et quelques-uns s’y sentent mal.

 

Beaucoup croient pouvoir changer les règles du jeu,

Et peuvent en devenir hargneux,

Mais moi, je prends le meilleur, je n’ai pas peur.

 

Pourtant, je veux rester lucide, je ne suis qu’esprit et chair

Même si, pour certain, je suis un être cher.

Je veux me rappeler, toujours, de ma naissance.

 

Je me plais donc à vivre en communauté

J’en respecte les règles, et c’est bien normal

Mais mon esprit n’est pas soumis.

 

On peut vivre comme le font les moutons

Accepter et suivre l’échappée de tête

Et ainsi, se faire manger la laine sur le dos.

 

On peut suivre les diktats de la communauté,

On peut croire à la gravité d’un changement climatique

On peut adorer la toute puissance de la faculté.

 

Comme, en son temps, on a célébré Apollon

Ou plus tard Napoléon ?

Ou comme aussi on a tué Galilée

 

Nos dieux d’aujourd’hui sont les inventeurs du trou noir

Les vendeurs de la grippe H1N1

Ou les « défenseurs de la planète »

 

Nous avons aussi des dieux plus domestiques

Et par exemple, chaque jour prendre « sa » douche

Ou se laver les dents tout le temps.

 

Alors, je veux garder mon esprit indépendant

Comme l’était, peut-être,

Celui de l’homme de Cro-Magnon.

A tout malheur, quelque chose est bon

 

Ce samedi là, il m’est arrivé une funeste aventure.

Comme le temps était résolument au beau, je pris la courageuse décision de procéder à des embellissements de mon humble demeure.

J’avais bien remarqué depuis quelques lunes que les peintures et autres accessoires de mes persiennes sombraient lentement dans la décadence imposée par le temps qui passe.

Mais, j’avais jusque-là fermé les yeux sur cette triste misère.

Donc, de bonne heure et de bonne humeur, je m’en vais quérir mon petit pot de peinture noire ainsi qu’un pinceau parfaitement adapté, et j’entreprends de faire le tour de la maison.

Durant les 10 premières minutes l’opération se déroule à merveille.

Je suis saisi de fierté de l’ouvrage ainsi réalisé et il ne me reste plus que 2 volets à traiter.

Et là, c’est l’accident, brutal, rapide, imparable, dans mon souci de bien étaler mon noir d’ébène, j’en oublie quelque peu que je tiens dans la main gauche un petit pot à moitié vide, et las, mes doigts engourdis de bonheur se détendent légèrement et … le pot m’échappe et se précipite à grand G sur le sol en planches de bois.

Une catastrophe !

La peinture (Glycéro) éclabousse à l’envie, de petites mares sur les planches du sol, des tâches noires sur le mur blanc jusqu’à 2.50 mètre de hauteur. Partout !

Et moi, moi qui avais promptement baissé la tête pour suivre le pot dans un réflexe morbide, eh bien me voilà transformé en animal tacheté d’un modèle encore inconnu.

Mon vêtement de lumière s’est transformé en vêtement des ténèbres, mes jambes nues sont devenues des œuvres de Picasso, et surtout mon visage, mon beau visage (bien sûr) est lui aussi atteint par la gangrène, à 50 % tout de même.

Une chance, comme j’ai la vue quelque peu basse, je portais des lunettes qui ont protégé l’essentiel de mes yeux bleus.

Etourdi par le drame quelques secondes, je reprends rapidement la direction des opérations pour parer au plus pressé. Je hèle donc ma chère épouse qui vaquait à ses occupations favorites pour lui demander aide et assistance et tout d’abord pour écoper les flaques de peinture au sol afin que cette dernière n’ait pas le temps de s’imprégner dans le bois.

Puis je pense au burlesque de l’aventure et au bon usage que je vais pouvoir en faire (la conter sur le forum par exemple) et je prends des photos du drame et particulièrement de l’énergumène que je suis devenu.

Ces photos qui feront rire dans les chaumières…

Et, le temps reprend ses droits…

 

Coucou chantait le Hibou !

 

"Coucou, c’est moi,"

j’ai eu envie de dire à ma naissance.

Coucou l’humanité, pourriez-vous m’offrir une petite place sur cette bonne terre bien dodue, je voudrais jouer à la vie durant quelques décennies.

Si vous saviez comme j’aurais bien préféré naître quelque part dans l’immensité céleste afin d’arriver, débordant de fraicheur, sur notre planète terre déjà si abondement humanisée.

Alors, je me serais fait envoyer un catalogue promotionnel de chaque pays pouvant m’accueillir.

-Pays chauds, froids, humides ou tempérés.

-Habitants, blancs, noirs ou bigarrés.

-Logis et villes en pailles ou en pierres

-Hôtes accueillants ou rebelles.

-Présence de la mer, la montagne ou la campagne ou villes démesurées.

-Religions majoritaires et niveau de tolérance.

-Durée moyenne de la vie et choix possible de fin de vie.

-Bien d’autres choses encore.

 

Alors j’aurai choisi la contrée de mon atterrissage.

 

Ensuite, il m’aurait fallu être encore plus précis et finalement choisir mes parents !

Mais cela est une toute autre histoire.

Pour tout vous dire, je crois bien que j’aurais choisi la France…et les parents que j’ai eus !

 

Cependant, je dois à la vérité que j’ai eu beaucoup de chance, ma mère adorée m’a quitté en quittant ce monde avant mon adolescence et cela, peut être, m’a permis de croitre en disposant d’une plus grande liberté de pensée.

Ainsi aujourd’hui, je peux me sentir plus proche de mon ami Cro Magnon.

L’acacia

 

C’était un bel acacia dont la cime aimait à tutoyer les nuages bas et les brumes matinales.

Il était né quelques années avant moi, ce devait être avant la dernière grande guerre.

Mais depuis quelques temps déjà, les branches mortes se multipliaient et parfois tombaient lourdement sur le sol à l’occasion d’un vent force 2 ou force 3.

Cet arbre faisait le bonheur des grands oiseaux qui fréquentent mon coin de paradis.

Les corbeaux croassant de bon matin chassés parfois par des buses aimaient à se poser sur ces perchoirs débarrassés de leurs feuilles inhospitalières.

Et, moi aussi, j’étais ravi d’observer ce beau spectacle de ma terrasse ou derrière ma fenêtre, j’aime la vie de ces animaux libres qui nous entourent.

Cependant, j’entendais parfois l’arbre géant gémir au gré du vent et je ne voulais pas, pour lui, d’une fin de vie arrachée de ses racines par le passage d’une onde plus violente qu’a l’habitude.

Aussi, l’idée me vint de l’Euthanasie, en effet, quel beau destin que de finir, en un instant, par la main même de celui qui le chérit.

Et quand l’hiver venu, je saisirai une bûche pour emplir mon âtre gourmand, je penserai encore à cet arbre qui a tant fait pour mon petit bonheur.

Alors, j’ai vérifié l’huile dans mon outil à chaîne et je me suis lancé dans la tache que j’avais choisie.

L’arbre fit entendre des grincements de douleurs, puis brutalement, un grand cri, qui s’est répercuté de branche en branches et enfin un silence de mort, l’acacia était au sol étalé de tout son long.

Il m’a fallu, après quelque instant de paix, revêtir mon habit de croque mort, pour débiter ce tronc et ces branches devenus simple bois et les ranger ensuite en plusieurs tas selon leurs tailles.

Je voudrais avant de vous quitter, vous faire part de ma pensée devant ce géant couché : Nous étions contemporains, je suis encore là, lui n’est plus…vivant ; Mais pour quelque temps encore, il est représenté par quelques centaines de kilos de bois dur.

Ce bois dont l'existence est seulement due à l'entente parfaite entre une toute petite graine et beaucoup, beaucoup de soleil avec aussi de l'eau et de quelques nutriments.

Et, sous les flammes de la cheminée, la chaleur, accumulée au long de toutes ces décennies, s’en ira rapidement et il ne subsistera finalement que quelques cendres grises.

Voilà, maintenant je reviens à ma propre situation, à cette grande question : laisserais-je les vers ou les insectes se partager mes entrailles ou finirais-je dignement comme mon vieil ami l’acacia !

Vous avez compris que j’ai choisi.

La rue en été



Ce matin, le très beau temps était de mise.

Et me voilà dans un bureau donnant sur la rue de la République au centre de lyon.
Devant mon regard, au delà de mon interlocuteur, une large fenêtre découvrait le spectacle de la rue. Les "gens" étaient déja très nombreux à arpenter la rue piétonne dans un sens et dans l'autre sens..

J'aime la gente humaine, j'aime observer ce que le destin place devant mes yeux, et, de ce fait, je n'était qu'à moitié attentif au propos de mon vis à vis.

D'abord, je dois dire que la grande majorité des visages de mes contemporains laissaient transparaitre un esprit de bonheur ordinaire et de cela je me réjouis grandement.

J'observais plus avant et constatais à nouveau cette évidence:
Les hommes étaient revêtus de leur uniforme (costume sombre, chemise claire, coupe de cheveux sobre) pour les cadres et tee-shirt sur jean pour les autres.

Les femmes, à contrario, étaient parées de toutes les couleurs que la nature peut offrir,
les jambes, les bras, les décolletés étaient exhibés avec grande générosité.
la chevelure et les accessoires de beauté étaient propre à rassasier tous les goûts.

Devant ce splendide paysage, je ne pouvais que succomber à une réjouissance visuelle et vous en faire part sans attendre.

Ne croyez vous pas que ce spectacle donné dans la rue n'est pas significatif d'une différence essentielle de nature entre les Femmes et les Hommes.
Avis aux organisations "féministes"!

J’ai vu un martien

 

Oh, bien sur, il ne venait pas de Mars depuis que l'on a constaté que cette planète n'est pas habitable.
Il venait de Novembre, une très lointaine planète à plusieurs Galaxies de la notre.

J'étais parti en solitude dans une forêt Alpine tout près d'un sommet escarpé.
J'étais assis sur un rocher, le dos appuyé sur un autre bloc de granit en guise de dossier,
Je rêvais!
Par mes yeux entrebâillés, je sentais l'obscurité m'envahir, mais je ne craignais rien car je connaissais parfaitement mon chemin de retour.

Derrière moi une voix étrange me dit, en français: Ami, connais-tu Dieu?
Mon sang se glaça, mais je me retournais et je vis un être, que dis-je, un être, une impression d'être.
Devant mon effroi évident, l'apparition continua: Je me présente, je suis Zayon et je suis citoyen de la planète sexi à quatre galaxies d'ici. Mes compatriotes m'ont chargé de visiter l'univers à la recherche d'autres humains ou de Dieu.
Constatant la bonhommie de mon interlocuteur, je me présentais à mon tour.

Et, ... nous parlâmes toute la nuit durant, nous expliquions nos vies et la sienne était fantastique, n'ayant pas de corps, il pouvait circuler à la vitesse de la lumière.

Avant de partir, je lui demandais s'il imaginait une limite à l'univers et il partit d'un grand éclat de rire!

La liberté est l’avenir de l’Homme

 

Oh combien d'hommes courent après la liberté
alors que nous sommes les uns aux autres enchainés
"Cet article, mon ami journaliste,  tu ne publieras pas
car, c'est certain, le journal ne se vendra pas."

Depuis la nuit des temps et même avant
ils ont  consacré leur temps de vivants,
ces hommes qui refusent partout la violence,
celle-là même qui veut imposer partout le silence.

A quoi reconnait-on un vénérable humoriste?
à un bateleur de talent qui jamais n'attriste.
A quoi reconnait-on un lecteur averti?
à un humain qui même d'une provocation rit.

Les premiers chrétiens ont souvent donné leur vie,
puis les inquisiteurs ont beaucoup ôté de vies.
Puis, récemment et croyant défendre leur patrie
Français et Allemands se sont honnis.

Défendre la paix est affaire de chaque jour
et de chacun d'entre nous, à son tour.
Pour cela, deux mots: respect et amour.
A l'autre, évitons modestement d'être sourds

La vie des hommes n'est que théatre, 
que l'on soit sage ou bien bellâtre. 
Si l'on se croit le meilleur des Terriens 
on n'est en vérité qu'un comédien. 

L' Homme qui vit aujourd'hui, 
applaudit gaiement aux comédies 
qui furent bien souvent des tragédies 
pour les hommes d'avant lui. 

Sur la plus haute branche de mon grand acacia 
le corbeau, tout de noir paré est toujours là. 
Il est libre malgré le froid et le vent d'hiver 
bien qu'il se trouve maintenant à découvert. 

Chantons avec la Barcarolle 
chacun jouant son rôle 
que l'on ait du bol 
ou que l'on soit un peu fol

La naissance

 

Mes parents s'aimaient assurément beaucoup et ne faisaient pas la fine bouche devant les actions pouvant aboutir à ma création.
Mais ils avaient déjà mis au monde deux filles et pouvaient juger la charge suffisante pour deux parents modernes désirant mener une vie professionnelle, l'un et l'autre.
Il faut justement ajouter que parfois, les décisions du corps n'obéissent pas aux choix de l'esprit, dans un sens comme dans l'autre, bien entendu.
Donc, pour revenir précisément à notre sujet, à ce moment là, je n'existais pas le moins du monde et ma vie n'était qu'une potentialité parmi des milliards.
Aucune des deux parties de moi-même n'avait encore été fabriquée.

A tout hasard, ma mère, comme elle en avait pris l'habitude ainsi que toutes les Femmes, construisit une bonne moitié de ce qui allait devenir moi.
Pendant ce temps, mon père, comme tous les Hommes, n'hésitait pas à mettre au point un grand nombre de molécules de vie.

Eh bien, je peux le dire, dès qu'elle eut compris le dessin parental, ma base maternelle s'interrogeait avec beaucoup d'anxiété sur le point de savoir quelle serait la moitié paternelle qui parviendrait à s'arrimer sur elle.
Je ne dirai pas que j'étais, à ce moment à demi anxieux, car bien évidement mon esprit n'était pas formé, mais quand même, imaginez, se demander si l'on va vivre ou pas et comment!, il y a de quoi stresser.
Ce moment incroyable fige le destin de toute une vie !

Bon, finalement l'événement s'est produit, ma moitié mâle avait rapidement repéré la grande qualité de la base maternelle qui attendait avec une inquiétude palpable et aussitôt, en déployant des efforts inhumains elle se précipita sur l'ovule qui se mit à sourire de bonheur en admirant qui allait s'assembler aussi intimement à elle.
Les jeux furent faits.

Les premières semaines, j'étais sur le qui vive, pensez comme on est fragile à cet âge-là.

Quelques mois plus tard, j'entendais des rires autour de moi, parfois même je ressentais clairement des caresses qui me faisaient frissonner de bonheur et je me dis que ce monde-là, devait être bien agréable. Je n'avais plus qu'une hâte, celle de sortir de ce cocon au plus tôt.
Pourtant, il me fallut attendre les neufs mois réglementaires, alors je trépignais et j'ai dû, plus tard, m'en excuser auprès de ma mère qui avait mal supporté ces manifestations remuantes.

Enfin, le jour très attendu de la sortie arriva et mon bonheur fut à son comble.

Je ne savais pas encore que j'entrais dans une prison.

Hélas oui, depuis ce jour, on s'empressa autour de moi pour me dire ce que le monde était, et ce que je devais faire, et ce que je devais dire, et ce que je devais croire. Et malheur à moi, si je voulais vivre différemment.

...et cela continue encore aujourd'hui, mais maintenant j'ai ouvert toutes les portes et les fenêtres de ce casernement de l'esprit et je peux ainsi regarder le ciel, la mer et la terre, l'univers et l'humanité et cela me réjouit chaque jour

 

 

Le corps et l'esprit

 

Le Roi soleil, lui-même, est soumis aux aléas de la vie, les spécialistes nous expliquent que dans quelques 5 milliards d'années, il sera épuisé!
Et alors, tout le système solaire disparaîtra!

Bon, je rappelle cela, juste par pragmatisme, parce que nous ne sommes pas vraiment concernés.

Cependant, beaucoup plus près de nous, la grande famille des Dinosaures a cru un moment dominer notre planète pour toujours. Erreur, ils périrent!


Et nous, chacun de nous, nous ne choisissons ni notre pays de naissance, ni nos parents et nous ne choisissons pas davantage notre corps.

Adultes, il nous appartient donc de "gérer" ce corps et ses incartades, comme nous devons gérer notre vie dans notre société.

Cette tâche est dévolue à notre Esprit, et c'est donc lui qui, par sa force, va trouver une réponse à chaque obstacle.

Pour le corps, on peut s'aider de drogues ou de Placébo, mais pour l'esprit aussi. A noter que les religions sont un placébo parfois très efficace.

Ainsi, la Vie est une rivière très chaotique, sur laquelle il vaut mieux disposer d'un canoé plutôt que d'un cargo.

Petite fleur des champs

 

Petite fleur des champs, petite fleur des prés
petite fleur éclose dans un parterre de cyprès
comme j'aimerais t'écouter encore de plus près
mon silence, à t'entendre est toujours prêt.

Vivons, vivons un peu, vivons pour toujours
Là-haut , observateur sur la plus haute tour,
mon esprit a, dans sa besace, plus d'un tour
pour entasser le bonheur sous l'abat-jour.

Là-bas, au loin coule, nonchalant, le Rhin
les péniches flottent lentement sur ses reins.
tandis que au loin, une belle voix d'airain
sonne, sonne, un air définitivement serein.

Eternel recommencement

 

Il y a plus de trente ans, je construisais la maison de mon rêve.
Au début, il n'y avait que l'enveloppe, les murs et le toit et ainsi nous vivions dans un chantier permanent.
Mais il y avait l'espace et la nature!
Et à l'intérieur aussi, dès l'entrée, était placé un grand bac garni de plantes vertes qui prolongeait l'extérieur de l'autre côté de la porte.
Ce luxe végétal compensait la médiocrité des parures intérieures.
Il existe toujours avec les mêmes plantes.


Et bien, je vous dois la vérité, même au prix de quelques moqueries que je pressens, ce bac, je l'ai enrichi chaque jour de particules excédantes de mon corps: poils de barbe; tailles d'ongles notamment.

Et, si je sors ma calculette: je dis: 5 grammes par jour X 365 jours X 32 ans = 58 KG.

De quoi faire un beau petit Homme.
Si mon destin m'autorise encore 20 ans, alors là oui vraiment, je serai devenu une belle plante que ma filiation aura à cœur de respecter des siècles durant!

Voyez vous je suis un grand rêveur, après la maison de mon rêve, voici l'éternité de mon rêve. Mais quel plaisir de rêver ainsi, cela ne dérange personne n'est ce pas ?

Petite observation pour finir:

La terre est un immense cimetière chargé du destin funeste de tous les végétaux, de tous les animaux, de tous les humains qui nous ont précédés depuis quelques milliards d'années

Le chat de Noel

 

Ce matin du 25 décembre, alors que le soleil avait déjà pointé le bout de son rayon en direction de mon humble chaumière, je vis arriver le chat gris de mon voisin. 

Ce matin d'après agapes nocturnes, je m'étais levé de bonne humeur malgré un œil encore batifolant et je m'étais posé, conformément à mes habitudes multidécennales, sur ma chaise face à la nature orientale. 

Chaque jour, je vis là le plus beau moment de ma journée, celui que je consacre au petit déjeuner, café au lait, pain beurre compris. 

J'en étais à la troisième tartine, quand le chat gris, aux longs poils, vint à passer. Comme à son habitude, il venait du sud et se dirigeait donc vers le nord, en empruntant la terrasse qui longe ma fenêtre. Ce passage sur du "dur", lui est beaucoup plus agréable que la traversée du pré.

Ainsi donc, voici le petit animal gris qui avance fort lentement bien que résolument; en effet, à aucun moment il ne regarde en arrière, non, il est là, tranquille, paisible, j'ai même bien senti que le père Noël l'avait laissé totalement indifférent. 

Où va-t-il ?, le sait-t-il lui-même ? 
Il promène sa Liberté. 

Bientôt, le voici arrivé au niveau de ma fenêtre, je me demande s'il va me voir, s'il va s'arrêter,  s'il va me faire un petit coucou en résumé, mais non il continue son chemin sans se préoccuper de mon attention. Alors je me lève rapidement car je sais que, parfois, il aime s'approcher de la vitre qui nous sépare et espére secrètement que je le favorise d'une petite caresse. 

Mais aujourd'hui rien, il continue son chemin, fier, comme un chat des champs qui fait ce qu'il veut quand il veut. 

Quel Homme libre, ce chat, je crois que j'en suis un peu jaloux! 

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